Retour à l'histoire de quelques FAI
----------------------Histoire de Comundo (avec Lycos)
Avertissement au lecteur : L'histoire de Comundo proprement dite occupe moins de 10% de cet article. En effet, Comundo fut un FAI créé par Lycos Europe, coentreprise au départ entre l'américain Lycos Inc. et le groupe allemand Bertelsmann. Mais l'histoire de Lycos Europe m'a paru si intéressante avec ses développements impactant Spray, Caramail et MultiMania chers aux internautes français qu'il m'a paru nécessaire de la conter. |
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SOMMAIRE | ||
Les débuts de Lycos 1994 - 1997 |
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Les débuts de Lycos 1994 - 1997 | ||
Lycos est, à l'origine, un projet expérimental, qui a débuté en mai 1994, de moteur de recherche Web mené par le professeur Michael Loren Mauldin de l'université Carnegie Mellon à Pittsburgh (Pennsylvanie-USA). Lycos Inc. a été créée en juin 1995 grâce à un financement en capital-risque de CMGI qui en devient propriétaire à 80% pour 2 millions de dollars. Si Lycos est l'abréviation de la Lycosidae, nom d'une araignée qui chasse en se précipitant sur ses proies, la marque va construire son image en choisissant pour logo et mascotte publicitaire un labrador retriever noir nommé Lycos à qui on demande : " Go Get It! " (" Va Chercher ! "). Robert " Bob " J. Davis devient PDG et premier employé de la nouvelle société Lycos en 1995. Il s'est concentré sur la transformation de l'entreprise en un portail Web financé par la publicité. Tandis qu'un site moteur de recherche aide les internautes à trouver ce qui les intéresse, un site Internet qui s'est peu à peu enrichi de services tels que réservation de billets, service d'information, de commerce électronique, annuaire électronique… est qualifié de " portail ". Lycos tire ses revenus principalement de la publicité en ligne et du commerce électronique. L'objectif de Lycos est d'être le site en ligne le plus visité et le plus utilisé au monde, en augmentant la taille, la fréquence et la durée des visites des utilisateurs sur le Lycos Network tout en fournissant une publicité complète et convaincante et une plateforme commerciale pour ses partenaires. Dès le 2 avril 1996, la société est introduite en bourse au Nasdaq, juste avant ses deux concurrents Yahoo! et Excite, dont l'entrée en bourse a lieu le même mois. Le titre a ouvert à 16 $ et termine sa première journée de cotation à 21,94 $ avec une capitalisation de 300 millions de dollars pour 13,6 millions d'actions existantes. Lycos est non seulement le premier moteur de recherche Internet introduit en bourse, c'est aussi la plus jeune société jamais introduite au Nasdaq, après seulement 10 mois d'existence. Lycos a commencé à offrir des services de courrier électronique en octobre 1997. La même année, devenu l'un des sites Web les plus populaires sur Internet en se classant à la 8ème place, Lycos est l'une des premières entreprises Internet rentables au monde (au cours du trimestre clos le 31 octobre 1997). |
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Lycos multiplie les acquisitions | ||
Lycos Inc. annonce le 3 février 1998 avoir acquis la société Tripod
Inc. pour 58 millions de dollars en actions (qui cote alors 42,125 $),
ajoutant ainsi une communauté en ligne à son service d'annuaire Internet.
Lycos le 11 août 1998 acquiert pour 133 millions de dollars Angelfire,
un service Internet qui propose des services de sites Web. En octobre 1998, Lycos rachète la société Wired Digital et prend
ainsi possession du moteur de recherche HotBot. En 1999, le moteur de
recherche deviendra également un annuaire. En août 1999, Lycos acquiert Internet Music Distribution, Inc., créateur de Sonique, le lecteur audio le plus populaire, prenant en charge de nombreux formats audio dont MP3, permettant aux utilisateurs de lire des chansons converties en fichiers informatiques sur leur ordinateur personnel. |
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Rapprochement raté de Lycos avec USA Networks | ||
Aux termes d'un accord passé le 9 février 1999, Lycos Inc., qui était avec Yahoo! l'un des derniers grands sites portail sur Internet encore indépendant, annonce son intention de conclure une transaction avec USA Networks, Inc. aux termes de laquelle Lycos aurait été fusionnée pour devenir une filiale du groupe de chaînes de télévision thématiques USA Networks. L'accord conclu par les deux groupes prévoit une fusion de Lycos avec sa filiale TicketMaster Online-CitySearch. TicketMaster Online est le numéro un mondial de la vente de billets (sports, spectacles) sur Internet et CitySearch est un service d'infos locales. La nouvelle entité, qui sera rebaptisée USA-Lycos Interactive Networks, sera contrôlée à 61,5 % par USA Networks, les actionnaires de Lycos détiendront 30 % du capital et ceux de TicketMaster les 8,5 % restants. Sur la base des cours actuels, ce nouveau poids lourd du commerce électronique aura une capitalisation boursière de 18,5 milliards de dollars. Barry Diller, une figure de l'audiovisuel américain et président d'USA Networks, sera le président du nouveau groupe. Robert Davis, PDG de Lycos, y exercera les mêmes fonctions. Ce rapprochement s'inscrit dans une série d'opérations touchant les sites
Internet qualifiés de " portails ", quinze jours après la fusion d'Excite
et de @Home, le service d'accès à l'Internet par le câble et une semaine
après le rachat de GeoCities par Yahoo ! Après l'annonce du rachat de Lycos par USA Networks, le cours du titre Lycos a chuté de 26 % sur le Nasdaq. Si les petits porteurs s'interrogent sur la pertinence de l'accord, les principaux actionnaires de Lycos, au premier rang desquels se trouve CMGI, manifestent d'emblée leur vive opposition à une fusion qui, selon eux, sous-évaluerait leurs actions. CMGI, ce fonds de capital-risque, a participé à la création de Lycos en juin 1995 et détient encore 18 % de son capital. En mai 1999, David Wetherell, le président de CMGI, bloque la fusion entre Lycos et USA Networks, estimant Lycos insuffisamment valorisé. De ce fait, les relations entre CMGI et Lycos sont maintenant tendues. Le 12 mai 1999, USA Networks indique avoir annulé son projet d'achat du portail Internet d'un commun accord avec Lycos Inc. Le 29 juin 1999, CMGI rachète 83% des actions d'AltaVista, le
moteur de recherche jusque-là propriété de Compaq, le numéro un mondial
de la micro-informatique, pour un montant d'environ 2,3 milliards de dollars.
CMGI va prendre une tout autre dimension avec la reprise d'AltaVista. Mis en ligne en décembre 1995 et développé par des chercheurs de Digital Equipment Corporation, ce moteur de recherche, qui est aussi un site portail, accueillerait 9 millions de visiteurs par mois. Les relations ne se sont pas améliorées entre Lycos et CMGI depuis que ce dernier a racheté le moteur de recherche AltaVista, concurrent de celui de Lycos dont CMGI est également actionnaire. La question de la complémentarité entre les deux moteurs s'est immédiatement posée. Le marché tablait sur une fusion entre Lycos et AltaVista. Mais elle ne s'est jamais produite. |
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Création de Lycos Europe en mai 1997 | ||
Moins de deux ans après la création de la société, Lycos Inc. crée en mai 1997 Lycos Europe en association avec Bertelsmann, groupe de médias allemand d'envergure internationale. Christoph Mohn est nommé comme PDG de la coentreprise Lycos Europe. Bertelsmann est le premier groupe européen de communication et le quatrième
au niveau mondial. Son principal actionnaire, la Fondation Bertelsmann
a été créée en 1977 par M. Reinhard Mohn, né en 1921, descendant de la
famille Bertelsmann. C'est lui qui transforma l'imprimerie et la maison
d'édition Bertelsmann, entreprise de taille moyenne fondée en 1835, en
ce groupe multinational. Reinhard Mohn et sa famille ont transféré l'essentiel
de leur portefeuille de titres Bertelsmann à la Fondation. Le groupe voit
ainsi son capital protégé et s'assure une totale indépendance. Le groupe,
dont Reinhard Mohn préside encore le conseil de surveillance, est présent
dans tous les secteurs de la communication : Christoph Mohn, fils de Reinhard, après trois ans au sein de BMG (Bertelsmann Music Group), et un bref passage dans le cabinet de conseil en gestion McKinsey & Company où il y traitait des développements liés à Internet et aux nouveaux médias, a soutenu la création de la coentreprise entre l'Allemand Bertelsmann et l'Américain Lycos Inc. et s'y est impliqué financièrement comme actionnaire important. C'est donc naturellement qu'il en devient le P-DG. Lycos Europe entretient bientôt des versions locales des sites Lycos.com
et Tripod dans toute l'Europe, soit en France, au Royaume-Uni, en Allemagne,
aux Pays-Bas, en Espagne, en Italie, en Suisse, en Belgique, au Danemark,
en Irlande, en Norvège et en Suède. Lycos a pu déployer rapidement des services et du contenu à l'échelle mondiale grâce à sa stratégie de coentreprises internationales réussie. Parmi les portails, Lycos sera leader en termes de présence mondiale avec 65 sites dans 25 pays à travers le monde en Asie, Amérique latine, Europe et Amérique du Nord. Outre Lycos Europe avec Bertelsmann qui sera la plus grande des joint-ventures de Lycos à l'étranger, les partenariats de coentreprise de Lycos comprennent Lycos Japan, Lycos Korea, Lycos Asia et Sympatico-Lycos. Lycos Japan. En mars 1998 est créé Lycos Japan KK comme base d'une joint-venture pour promouvoir et exploiter une version japonaise des sites Web Tripod et MailCity (annuaire en ligne de WhoWhere). Les partenaires de coentreprise sont Sumitomo Corporation, l'une des plus grandes entreprises du Japon, Internet Initiative Japan (kit), l'un des plus grands fournisseurs de services Internet du Japon, et Kadokawa Shoten Publishing Co, un important éditeur japonais. Lycos détient environ 47 % de la coentreprise. Lycos Korea, créée en mars 1999 pour promouvoir les versions locales des sites Web Lycos et Tripod. Le partenaire est Mirae Corporation, importante entreprise sud-coréenne de haute technologie. Lycos et Mirae détiennent chacune 44,82 % de la coentreprise, le reste étant détenu par certains actionnaires minoritaires. Lycos Asia, créée en septembre 1999 pour promouvoir les versions locales des sites Web Lycos et Tripod dans plus de 10 pays d'Asie, dont Singapour, la Chine, Taïwan, l'Inde et la Malaisie. Le partenaire de coentreprise détenue à 50 % chacun est Singapore Telecommunications. Lycos Singapore a été lancé en décembre 1999 et exploite des versions locales des sites Web Lycos.com en Chine, en Malaisie et à Singapour. Sympatico-Lycos, Inc., une entreprise canadienne, lancée en février 2000 afin de promouvoir les versions locales du site Web de Lycos, de Tripod et de MailCity en partenariat avec Bell ActiMedia, entreprise de communications en ligne de premier plan au Canada (kit). Lycos détient 29 % de la coentreprise. A côté de ces coentreprises, Lycos exploite ses sites Internet directement aux États-Unis et en Amérique latine. Ainsi, en octobre 1999, Lycos lance des versions locales des sites Web Lycos et Tripod en Argentine, au Brésil, au Chili, en Colombie, au Mexique, au Pérou et au Venezuela, ainsi qu'une version espagnole des sites Web Lycos et Tripod basée aux États-Unis. |
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Gros développements en Allemagne et création de Comundo | ||
Gruner + Jahr, dont Bertelsmann détient 74,9%, va jouer un rôle capital pour Lycos Europe. Gruner + Jahr GmbH (Gesellschaft mit beschränkter Haftung - société à
responsabilité limitée) est une société de médias allemande basée à Hambourg.
Elle a été fondée en 1965 par Richard Gruner, John Jahr et Gerd Bucerius.
Le 16 septembre 1999, on apprend que Lycos devrait proposer en Allemagne
un service d'accès à Internet dénommé Comundo où l'utilisateur ne devra
payer que le prix des communications téléphoniques au tarif local de Deutsche
Telekom. Des services similaires sont déjà disponibles auprès de DellNet
ou de Sony, mais contrairement à ceux-ci, Comundo de Lycos sera accessible
dans toute l'Allemagne.
L'objectif de la fusion est d'élargir la couverture du marché. Alors
que le service Internet Fireball de la maison d'édition Gruner + Jahr
propose une offre en ligne exclusivement adaptée à l'Allemagne, le portail
Lycos propose des contenus pour 11 pays. Fireball a réalisé 68,7 millions
de pages vues et 14 millions de visites en janvier 2000, Lycos Europe,
avec la communauté de sites Web "Tripod", compte près de 200 millions
de pages vues par mois. Le rachat de Fireball va s'opérer en deux temps. Ainsi, Gruner+Jahr AG & Co et Bertelsmann AG détiendront ensemble 31,1 % du capital social de Lycos Europe NV, le partenaire américain Lycos Inc. 50,0 % ; les 18,9 % restants sont détenus par Christoph Mohn, directeur exécutif de Lycos Europe NV, en partie via une participation indirecte. Ce même mois de mars 2000, Lycos Europe annonce l'extension de son réseau de sites, qui comprend déjà plusieurs moteurs de recherches (Lycos, proposé dans de nombreux pays européens et Fireball, concentré sur l'allemand), Tripod le service d'hébergement et de création de sites, et Comundo le fournisseur d'accès. En plus de Tripod, les sites HotBot (moteur de recherche avancé), Sonique (lecteur de musique MP3), Angelfire (sites de communauté pour les jeunes), MyLycos (page de démarrage personnalisable), tous propriétés de Lycos Inc. qui en a concédé la licence, vont compléter l'offre de services. Comundo, le fournisseur d'accès gratuit à Internet, créé en novembre dernier, compte désormais 600.000 clients et devrait être introduit en France et en Grande-Bretagne au premier semestre 2000. |
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L'introduction en bourse de Lycos Europe NV en mars 2000 | ||
Créé en mai 1997, Lycos Europe serait, selon son PDG Christoph Mohn, numéro deux européen des services Internet. Dès novembre 1999, son introduction en bourse est envisagée. Sur l'ensemble de l'année 1999, Lycos Europe a réalisé un chiffre d'affaires
de 20,1 millions d'euros et une perte d'exploitation de 26,1 millions
du fait de l'explosion de ses dépenses de marketing liée notamment au
lancement de campagnes de publicité en Europe pour Lycos et en Allemagne
pour Comundo. Selon les analystes, le chiffre d'affaires devrait atteindre
les 55 à 60 millions cette année et 120 millions en 2001. Le groupe prévoit
d'atteindre l'équilibre en 2003-2004 sur la base de son offre actuelle.
Rappelons que si l'euro ne sera introduit que le 1er janvier 2002 sous sa forme fiduciaire (pièces et billets), il est en usage sous sa forme scripturale (dans les comptes) dès le 1er janvier 1999. En conséquence toutes les transactions boursières se font en euro depuis cette date avec une parité fixe (1 euro = 6,55957 francs français = 1,95583 deutsche mark = 166,386 pesetas espagnoles…). Basé à Haarlem aux Pays-Bas, le groupe de services Internet Lycos Europe qui est désormais présent dans 11 pays du Vieux Continent, lance son introduction sur le Neuer Markt (Nouveau Marché) de la Bourse de Francfort, spécialisé dans les entreprises technologiques. La fourchette indicative de prix a été fixée lundi 13 mars entre 19 et 24 euros. L'Offre comprend 28 millions d'actions nouvellement émises, représentant
environ 12,3 % de flottant, et est valorisée à 672 millions d'euros pour
le prix maximum de 24 €. Le groupe a l'intention d'utiliser le produit de l'offre pour soutenir sa stratégie d'expansion, y compris l'amélioration des services existants, l'introduction de nouveaux services, une augmentation des dépenses de marketing (qui devraient représenter 150 millions d'euros par an au cours des quatre années à venir), et la réalisation d'acquisitions et de coentreprises. Lycos espère en fait que cet argent frais lui permettra de dépasser Yahoo! en tant que premier portail Web d'Europe. L'émission d'actions a été extrêmement bien accueillie par les investisseurs
institutionnels européens et les particuliers allemands. Il est vrai que
Lycos avait mené une importante campagne de publicité en Allemagne pour
son entrée en bourse. Les acheteurs ont demandé 33 fois plus de titres
qu'il n'y en avait de disponibles. Dans ces conditions, le prix d'offre
des actions a naturellement été fixé à 24 euros, le haut de la fourchette
de prix. Christoph Mohn, PDG de Lycos Europe NV, déclare : "Nous pensons que la demande pour nos actions indique que les investisseurs sont convaincus par notre stratégie consistant à être un portail Internet paneuropéen doté de marques fortes " : Lycos, Fireball, Tripod, HotBot, Sonique, Angelfire et Comundo pour son portail Web, ses sites communautaires, son service d'accès Internet et d'autres opérations. Tout le monde attend donc avec confiance les débuts de la cotation de l'action Lycos Europe sur le Neuer Markt de la Bourse de Francfort le mercredi 22 mars 2000. L'introduction en bourse du portail Internet Lycos Europe s'est avérée
être un nouvel échec pour les sociétés issues de la Nouvelle Economie
- les télécommunications, les médias et Internet - alors qu'en général
leurs titres s'arrachent. "Le cours de l'action reflète l'ambiance qui entoure le secteur de l'Internet en ce moment et elle n'est pas si bonne ", a expliqué un porte-parole de Lycos Europe. Les marchés commencent en effet à tempérer leur frénésie d'achat d'actions de sociétés issues de la Nouvelle Economie. D'autant que les introductions en bourse deviennent pléthoriques. Après la communauté virtuelle MultiMania le 10 mars à Paris, Lastminute.com, l'agence de voyages, à la Bourse de Londres le 14 mars, on a eu le FAI Liberty Surf à la Bourse de Paris le 16 mars, le fournisseur de services Internet World Online à Amsterdam le 17 mars qui lève 2 milliards d'euros, Lycos Europe sur le Frankfurter Neuer Markt, aujourd'hui 22 mars. On attend l'entrée en bourse aux Pays-Bas de Chello d'UPC, mais surtout T-Online la filiale de Deutsche Telekom et de loin le plus grand fournisseur d'accès Internet en Europe, sera introduite le 17 avril prochain et si les spécifications ne sont pas encore connues, l'appel au marché des capitaux se chiffrera en milliards d'euros. Les débuts boursiers décevants de Lycos Europe font suite aux mauvaises performances de plusieurs titres de société Internet qui ont vu leur cours passer en dessous de celui de leur prix d'introduction, comme Lastminute.com et World Online. Hier, 21 mars, World Online a continué de chuter à 29,95 € en clôture de la Bourse d'Amsterdam. Par rapport à son cours d'introduction de 43 € du 17 mars, la dégringolade est spectaculaire puisqu'elle atteint 30,3 %. En réalité, nous assistons au dégonflement de la bulle Internet (cf. cet article dans l'histoire de World Online). Après un début d'année en hausse, les marchés européens de haute technologie se sont effondrés pendant la majeure partie du mois de mars. Le Nouveau Marché parisien a plongé de 26 % depuis le 10 mars ; le Neuer Markt allemand a chuté de 14 % par rapport à son sommet. Les actions européennes de la nouvelle économie sont surévaluées et continueront de chuter. Malgré tout, Lycos Europe a réussi à lever 672 millions d'euros lors de l'introduction en bourse. Après l'introduction en bourse, Lycos, Inc. détiendra 43,86 % de Lycos Europe, Bertelsmann AG et Gruner + Jahr AG & Co. en détiennent 27,4 %, Christoph Mohn 16,5 %, et les 12,3 % restants sont détenus par le public. |
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Lycos France lance Comundo, l'accès Internet gratuit en avril 2000 | ||
Le service d'accès Internet gratuit Comundo, disponible en Allemagne où il compte déjà 600.000 inscrits depuis son lancement en novembre 1999, est proposé depuis début avril par Lycos France, élaboré avec l'opérateur de réseau UUNet. Pour les spécialistes, Lycos arrive bien tard sur un marché où les offres d'accès gratuit à Internet sont déjà nombreuses et remontent pour les plus anciennes à avril 1999. Comundo, offre d'accès sans abonnement et gratuit à Internet hors coût des communications téléphoniques locales, complète la gamme de services de Lycos France qui propose déjà le guide de recherche Lycos, un service de communauté avec l'hébergeur de pages personnelles Tripod. L'accès à l'offre Comundo se fera, dans un premier temps, exclusivement par téléchargement. " Nous misons sur la simplicité pour nous différencier. Il n'y a aucun formulaire à remplir, ni d'installation à effectuer ou d'abonnement à souscrire", précise Marie-Christine Levet, la directrice générale de Lycos France. Pour son lancement, Comundo ne comprend donc pas de CD-Rom de connexion, de forfaits ou de formules spéciales. Mais un kit de connexion sera élaboré dès la fin mai 2000 indiquant que Comundo est un service de Lycos Europe qui fournit, outre un accès gratuit à Internet, de nombreux services gratuits, musique, MP3… avec Lycos et page personnelle avec Tripod. Au mois de juin 2000, Lycos/Comundo signe un partenariat dans le domaine du voyage avec Nouvelles Frontières. Pour Michel Bré, directeur général de NFonline filiale de Nouvelles Frontières, en échange de l'ouverture gratuite des services du fournisseur d'accès à nos 2.300.000 clients, nous le faisons bénéficier de notre réseau et de notre image avec une adresse électronique spéciale partagée en priorité du type dupont@nf.comundo.fr et le site www.nf.comundo.fr (kit) BMG (Bertelsmann Music Group), la branche édition musicale du groupe, possède quelque 200 labels discographiques répartis dans 42 pays : Arista, Ariola, LaFace, RCA, Jive, Kingsize, Windham Hill, Nashville, Ricordi, etc. BMG va sur de nombreux CD 2 titres (ou " CD single ") de stars mondiales telles que Whitney Houston (kit), Santana (kit), Roch Voisine (kit) ou Christina Aguilera (kit) inclure un kit de connexion Comundo en 2000 et 2001. Si Comundo ne propose en avril 2000 que l'accès sans abonnement et gratuit
hors coût des communications, il est prévu dans un second temps que seront
mis en place des forfaits tout compris comprenant des heures de communication. Comundo se révèlera, selon des tests opérés en novembre 2000, être le plus rapide des fournisseurs d'accès Internet de l'Hexagone, et cela à toute heure, ses abonnés ne provoquant pas encore de saturation du débit total réservé auprès de UUNet (2,4 Go/s). Maintenant en Allemagne et en France, Comundo sera disponible fin avril aux Pays-Bas et devrait également proposer son service en ligne au Royaume-Uni, en Espagne et en Italie au cours des trois prochains mois. |
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Terra Networks prend le contrôle de Lycos Inc. | ||
Terra Networks, littéralement les " Réseaux de la Terre ", fournisseur
d'accès Internet, filiale à 66,6 % de l'opérateur espagnol des télécommunications
Telefónica (kit), fut introduite simultanément
sur le marché madrilène et sur le Nasdaq le 17 novembre 1999 au cours
de 11,81 euros pour les particuliers, 13 euros pour les investisseurs
institutionnels, au début d'une période de folle spéculation sur les valeurs
Internet. Dès le premier jour de cotation, Terra était la neuvième capitalisation
boursière espagnole et valait plus de 10 milliards d'euros. Après un pic
à 139,75 euros le 14 février 2000, le cours était encore de 62 euros le
16 mai 2000, soit malgré tout une hausse de 370% en 6 mois ! Attendue par les marchés depuis près d'une semaine, l'information est
donnée le 16 mai 2000 : Lycos Inc., 4ème moteur de recherche et
3ème portail américain en termes d'audience, avec également une présence
majeure en Europe, en Asie et en Amérique latine, confirme son intention
d'être racheté par Terra Networks, pour 12,5 milliards de dollars dans
le cadre d'une OPE (offre publique d'échange). L'entreprise issue de cette fusion se nommera Terra Lycos. Le PDG de Telefónica, Juan Villalonga, sera président du directoire, alors que Robert Davis, directeur général de Lycos, conservera cette fonction chez Terra Lycos. Le siège opérationnel sera à Waltham (Massachusetts), près de Boston, où se trouve actuellement Lycos. Si elle se réalise, l'opération sera la première acquisition majeure d'une entreprise américaine par un concurrent européen dans le monde de l'Internet. Terra Lycos constituera le troisième groupe Internet au monde, derrière America Online-Time Warner et Yahoo! Outre l'Espagne, Terra détient des portails au Brésil, au Mexique, en
Argentine, au Chili, au Pérou, au Guatemala et aux Etats-Unis, et est
fournisseur d'accès dans tous les pays d'Amérique latine à l'exception
de l'Argentine. L'Espagne, le Mexique et le Brésil représentent 82% du
total du portefeuille. Le 18 mai 2000, les modalités de l'offre d'échange d'actions sont communiquées.
Les actionnaires de Lycos vont recevoir un nombre d'actions Terra Networks
déterminé en multipliant le nombre d'actions ordinaires de Lycos qu'ils
détiennent par le quotient égal à (1) 97,55 $ divisé par (2) le cours
moyen de Terra Networks pour les dix jours de bourse précédant la réalisation
de la fusion. Toutefois, si le cours de clôture moyen des actions Terra
Networks indiqué au (2) ci-dessus est égal ou supérieur à 68,06 $, le
rapport d'échange sera de 1,433. A l'inverse, si le cours de clôture moyen
des actions Terra Networks indiqué au (2) ci-dessus tombe en dessous de
45,37 $, le rapport d'échange sera de 2,150 titres Terra Networks pour
1 de Lycos. Si l'opération fait sens pour le marché, son coût pour Terra Networks
parait très élevé. La transaction s'effectue par échange d'actions, pour
un montant de 12,5 milliards de dollars (13,9 milliards d'euros) aux cours
actuels. Le prix de 97,55 dollars par action Lycos offert par Terra Networks
représente plus du double du cours atteint par Lycos avant l'annonce des
discussions mercredi 10 mai dernier. Ce jour-là, l'action Lycos avait
clôturé au Nasdaq à 45 $. Après la fusion, les actionnaires actuels de Terra détiendront entre 54% et 63% du capital de la nouvelle société et ceux de Lycos, les 46% à 37% restants.
La fusion projetée doit être bouclée au troisième trimestre 2000, sous réserve de l'approbation par les autorités de la concurrence et des actionnaires. Juan Villalonga ne deviendra pas président de Terra Lycos. Il démissionne en juillet 2000 de son poste de président du géant espagnol des télécommunications Telefónica pour une sombre affaire de délit d'initié (dont il sera innocenté dès août 2000 par la commission boursière espagnole, la Comisión Nacional del Mercado de Valores). César Alierta est nommé directeur général et président de Telefónica SA (sociedad anónima) le 26 juillet 2000. Il obtiendra de nombreuses distinctions pour son action à ce poste. Joaquim Agut est nommé comme nouveau président exécutif de Terra Networks en remplacement de Juan Villalonga le 10 août 2000. Son action sera très critiquée. En septembre 2000, avant l'échange d'actions, en application d'une des
clauses de la fusion, Terra Networks réalise une augmentation de capital
de 2,2 milliards d'euros (2 milliards de dollars environ ; 370 milliards
de pesetas), à un prix de 62 euros par action, qui était le cours de clôture
de l'action ordinaire Terra Networks le 16 mai 2000, date de l'annonce
de la fusion. Si l'année dernière, Lycos avait conclu un accord complexe visant à se
regrouper avec USA Networks Inc. qui avait provoqué une violente opposition
des investisseurs qui trouvaient l'offre d'USA Networks insuffisante,
Terra Networks, en revanche, s'est montré très généreux pour séduire les
actionnaires de Lycos, au premier rang desquels se trouve CMGI avec 10
% des actions. Aussi CMGI a-t-il voté le 9 octobre en faveur de la fusion
avec le groupe espagnol. Les précédentes étapes techniques ayant été franchies avec succès, tant du côté des actionnaires espagnols que des autorités de régulation, l'opération de fusion entre Lycos Inc. et Terra Networks peut être menée à son terme. Les actionnaires actuels de Lycos contrôleront entre 41 % et 50 % du capital de la nouvelle société Terra Lycos, en fonction des cours respectifs des deux groupes, puisque l'opération se négocie en échange d'actions. Mais l'offre publique d'échanges en actions, estimée à 12,5 milliards
en mai 2000, ne l'est plus aujourd'hui qu'à 4,5 milliards de dollars environ,
soit 64% de moins en 6 mois, à cause du dégonflement de la bulle Internet.
La transaction a été clôturée en octobre 2000 et la société fusionnée renommée comme prévu Terra Lycos, bien que la marque Lycos ait continué à être utilisée aux États-Unis. Ailleurs, la société a continué d'être connue sous le nom de Terra Networks. |
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Lycos Europe acquiert Spray Network en septembre 2000 | ||
Tandis que Terra Networks, filiale de l'opérateur téléphonique historique espagnol Telefónica, rachète sa maison-mère américaine Lycos Inc., l'entité européenne Lycos Europe NV s'émancipe en annonçant le 21 septembre 2000 l'acquisition de la société d'origine suédoise de portail et fournisseur d'accès Internet Spray Network NV, une des success stories du Web européen, pour 674 millions d'euros en actions. Les deux groupes sont aussi des fournisseurs d'accès (Comundo et Spray respectivement), qui cumuleraient à eux deux 8,7 millions de comptes. Spray Network est une société européenne de médias en ligne proposant
une gamme intégrée de services Internet. A travers son réseau de portails,
Spray Network propose à ses utilisateurs des contenus éditoriaux, des
services d'e-commerce et de communication ancrés localement et adaptés
à chaque pays. Lycos Europe est une société de médias en ligne leader et exploite
un réseau paneuropéen de sites Web, en neuf langues, et est l'une des
destinations en ligne les plus visitées d'Europe avec 384 millions de
pages vues. Le rapprochement se fera par échange d'actions. Lycos Europe, qui est majoritairement détenu par Lycos Inc. (31%) et Bertelsmann (19,3%), va acquérir la totalité des actions de Spray Network auprès de ses propriétaires, à savoir Spray Ventures et Investor, le holding financier de la famille Wallenberg, en échange de l'émission de 84.300.000 actions B de Lycos Europe. Sur la base du cours de clôture au Neuer Markt du 20 septembre 2000 des actions Lycos Europe, soit 8,0 €, la transaction valorise le capital social de Spray Network à 674,4 millions d'euros. De plus, les principaux actionnaires de Spray Network se sont engagés à injecter 100 millions d'euros par une augmentation de capital dans la nouvelle entité pour financer la poursuite du développement de la société issue du regroupement. Dans ce cadre, 10.000.000 actions nouvelles Lycos Europe seront émises et payées en espèces. Spray Ventures souscrira à 7.900.000 actions B et Investor souscrira à 2.100.000 actions B de Lycos Europe, au prix de 10 euros, ce qui apporte 100 millions d'euros en numéraire. L'investissement s'effectuera en quatre étapes, d'un montant de 25 millions d'euros chacune. La première étape sera franchie une fois la transaction finalisée, la seconde le 1er janvier 2001, la troisième le 1er juillet 2001 et la dernière le 1er janvier 2002. Spray Ventures et Investor se sont engagés à ne pas vendre ces actions B pendant six mois. Après l'échange d'actions et l'investissement, Spray Ventures détiendra 58,8 millions d'actions B dans Lycos Europe, ce qui correspond à 18,3 % du capital social de Lycos Europe, et Investor détiendra 15,5 millions d'actions B dans Lycos Europe, soit 4,8 % du capital social. Tandis que la participation de Lycos Inc. dans Lycos Europe sera réduite de 43,86 % à 31,03 % du capital social en circulation en supposant l'émission de 94.300 000.actions. Lycos Europe et Spray Network ont finalisé la transaction le 23 octobre 2000, après quoi le nombre total d'actions de Lycos Europe s'élève à 322,3 millions. La structure de l'actionnariat de Lycos Europe devient alors la suivante : Terra Lycos 31 %, Bertelsmann/ Gruner+Jahr 19,3 %, Spray Ventures 18,3 %, Christoph Mohn 11,7 %, Investor 4,8 % et le public 14,9 %. Conseil d'administration et direction Intérêts stratégiques de la fusion Lycos précise que l'acquisition de Spray n'est que la première étape d'une stratégie visant à consolider le marché européen des portails. "Nous prévoyons d'autres acquisitions", déclare un porte-parole du groupe. Le nouveau Lycos Europe assure que la fusion s'appuiera, comme sa maison-mère Lycos Inc. aux Etats-Unis, sur le modèle d'un groupe multimarques avec des passerelles vers les autres marques du réseau et il n'entend pas en supprimer une seule. Pour le seul marché français, le groupe disposera de quatre marques fortes : Lycos, Tripod le site de pages personnelles, Spray et Caramail le service de courrier électronique gratuit ; sans compter Yarps (portail communautaire homosexuel) et PageFrance. Pour ses dirigeants, la force de Lycos réside dans ses outils de recherche, de navigation et dans ses pages personnelles, tandis que Spray est surtout réputé pour ses outils de communication et son offre de contenus décalés et a une image jeune et branchée. En ce qui concerne leurs offres distinctes dans la fourniture d'accès
(respectivement Comundo pour Lycos et Spray), les deux sociétés envisagent
pour l'instant de les conserver, comme leurs marques dans les contenus.
Intérêts financiers de la fusion Lycos Europe annonce le 5 septembre 99,7 millions d'euros de pertes pour l'année fiscale 1999-2000 (contre une perte nette de 8,7 millions l'année précédente) à cause d'importants coûts de promotion et de marketing et a donc les mêmes difficultés pour être rentable que Spray. Mais si le nouvel ensemble issu de la fusion n'affiche qu'un chiffre d'affaires de 68,7 millions - 40,2 pour Lycos et 28,5 pour Spray - sur les douze mois clos le 30 juin 2000 (pour des pertes avant impôts et charges de 174,9 millions !), il dispose d'un trésor de guerre de 680 millions d'euros, grâce aux 672 millions d'euros levés lors de l'introduction en bourse de Lycos Europe en mars dernier à Frankfort et l'investissement de 100 millions d'euros dans la société consenti par Spray Ventures et Investor AB. Pour Lycos Europe, qui n'est jamais parvenu à concurrencer sérieusement son grand rival Yahoo!, cette opération constitue une opportunité unique de renforcer son audience pour un prix correct. Avec Spray qui totalise environ 6,5 millions de visiteurs uniques par mois sur huit pays, le visiteur du site communautaire d'origine suédoise est valorisé entre 104 et 115 euros, " ce qui est raisonnable par rapport aux autres portails européens." selon les analystes. La Bourse réagit favorablement à l'annonce du rachat de Spray. Alors que depuis son introduction à 24 €, l'action Lycos Europe a perdu les deux tiers de sa valeur, elle gagne 4,88 %, à 8,39 euros. |
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Rachat du danois Jubii par Lycos Europe | ||
En mars 2000, les propriétaires du plus grand portail Internet danois Jubii avaient accepté d'être rachetés par Spray sous la condition que celui-ci soit introduit en Bourse. Spray Network s'étant vu contraint de renoncer à son projet d'introduction, l'opération n'a pas abouti. Cependant, à l'occasion du rachat de Spray Network par Lycos Europe, le directeur général de Jubii, Henrik Sørensen, déclare qu'ils ont reçu un communiqué de presse interne de Lycos Europe d'où il ressort que Jubii est inclus dans la transaction entre les deux groupes, même si Lycos dispose d'un moteur concurrent au Danemark. En novembre 2000, le rachat de Jubii par Lycos Europe est finalisé. Le portail Jubii a l'apparence des autres portails Lycos. Seul le logo change. |
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Lycos Europe rachète MultiMania en novembre 2000 | ||
Quelques jours seulement après avoir finalisé le rachat du portail suédois Spray, Lycos Europe annonce le 1er novembre 2000 le rachat de l'espace communautaire français MultiMania, par échange d'actions pour un montant de 222 millions d'euros. MultiMania est un service d'hébergement de pages Internet personnelles. MultiMania est issu du rapprochement, en septembre 1998, du site communautaire Mygale (hébergeur Web gratuit de "sites perso" fondé en 1996 par Frédéric Cirera) et de MultiMania Production fondé en septembre 1995 par Michel Meyer, Olivier Heckmann, Erik Robertson, Yves Tuet et Nicolas Malherbe, 23 ans en moyenne. Michel Meyer prend les rênes comme PDG. La fusion des deux sites a donné naissance au site MultiMania, qui propose
toujours un service d'hébergement web gratuit, mais cette fois en intégrant
des bandeaux publicitaires au sein des pages web. MultiMania est un site
dit de communauté, permettant aux internautes de créer leurs propres pages,
de dialoguer et de visiter les pages des autres, avec forums de discussion,
pages perso, mail gratuit, annuaires thématiques... Le site totalise 40.000
membres, emploie 15 salariés, lève 20 millions de francs auprès de Sofinnova
Partners et de la Financière des Cinq (FD5). Le 8 mars 2000, dans l'euphorie de la bulle Internet, MultiMania est
introduit en bourse à 36 euros au Nouveau Marché de Paris. Le capital
de la société est alors divisé en 6.145.344 actions auxquelles s'ajouteront
les 1.560.000 émises à l'occasion de l'introduction en bourse, à destination
du public, soit environ 20 % du capital à l'issue de l'augmentation de
capital. A 36 euros, MultiMania serait valorisé 277 millions d'euros.
Une valorisation qui laisse déjà quelque peu rêveur quand on regarde les
données financières de la société : 5,2 millions d'euros de pertes en
1999 pour un chiffre d'affaires de 1,37 million d'euros. Intérêt de l'opération pour les 2 parties Pour MultiMania. L'environnement du marché ayant évolué et ses concurrents ayant accéléré la concentration avec, par exemple, l'achat de Chez.com par Liberty Surf, la croissance externe passe par l'intégration à un grand groupe qui bénéficie d'une masse critique européenne. En France, la société va être intégrée à un ensemble plus large composé des dernières acquisitions de Lycos Europe : Spray, Caramail et MultiMania. Michel Meyer, le PDG et cofondateur avec Olivier Heckmann de MultiMania,
considère qu'en termes de multiple de chiffre d'affaires, sa société,
reprise pour 222 millions d'euros, est bien valorisée à 43 fois le chiffre
d'affaires prévisionnel pour 2000 de 5,1 millions d'euros. Il devrait
conserver son poste et la marque MultiMania être préservée. Pour Lycos Europe, filiale de Bertelsmann et Terra Lycos, "Cette
opération constitue une nouvelle étape dans la stratégie de Lycos Europe,
qui est de figurer parmi les trois premiers acteurs sur chacun des plus
importants marchés européens" (Allemagne, France, Grande-Bretagne). Sans
compter les pays scandinaves où il est leader. Lycos Europe confirme avec ce rachat sa détermination à rattraper les
leaders américains AOL, Yahoo! et MSN, et les nationaux, T-Online en Allemagne
et Wanadoo en France. Après le rachat en septembre du fournisseur d'accès Spray (déjà propriétaire du site d'e-mail gratuit Caramail), Lycos devient en seulement quelques semaines, avec 470 millions de pages vues par mois sur ses sites Lycos.fr, MultiMania, Spray et Caramail, 6 millions d'utilisateurs enregistrés et 2,5 millions de visiteurs uniques, le deuxième portail Internet en France, juste derrière Wanadoo, devant Yahoo! France. L'offre publique d'échange Lycos Europe annonce le 2 novembre 2000 les modalités de l'offre publique d'échange (OPE) amicale envisagée sur la totalité du capital de MultiMania, le dernier hébergeur communautaire français qui restait encore indépendant. La parité d'échange est de 7 nouveaux titres Lycos Europe (coté au Neuer Markt allemand) pour 3 actions MultiMania (cotée au Nouveau marché parisien). Sur la base du cours de clôture de Lycos Europe mardi 31 octobre (10,10 euros), le prix proposé pour une action de MultiMania s'élève à 23,57 euros (= 10,10 x 7 / 3), et valorise MultiMania 222 millions d'euros au total. Il s'agit d'une modeste prime de 9,6 % par rapport au dernier cours de la société française (21,5 euros mardi), la cotation du titre MultiMania ayant été suspendue mercredi. L'offre est conditionnée à la réussite de l'obtention par Lycos Europe d'au moins 67% des droits de vote de MultiMania, ce qui ne posera aucune difficulté. En effet, non seulement le directoire et le conseil de surveillance de MultiMania ont approuvé la transaction et recommandent aux actionnaires d'accepter l'échange, mais 70,6 % lui sont déjà acquis. Les fondateurs et dirigeants de MultiMania, ainsi que les fonds de capital-risque Sofinnova et Paribas affaires industrielles, qui représentent ensemble 31,7% du capital du groupe ont en tout cas déjà donné leur accord ; ensuite un groupe détenant au total 38,9% (comprenant entre autres les fonds FD5 et IGF) s'est déclaré " prêt à le faire ", selon le communiqué du 1er novembre. Seul Intel Corp., le géant américain des processeurs, qui possède environ 10 % de MultiMania, n'a pas fait part de ses intentions. Le 16 novembre 2000, l'offre publique d'échange de Lycos Europe sur la totalité du capital de MultiMania est déclarée recevable par le Conseil des marchés financiers (CMF). L'action MultiMania clôture ce jour-là à 17,96 euros. L'OPE de 7 actions Lycos Europe NV pour 3 actions MultiMania est ouverte le 18 décembre 2000 et close le 29 janvier 2001. A cette date, MultiMania ne cote plus que 7,61 euros. A l'issue des opérations lui ayant permis de détenir 93,82% du capital
et des droits de vote de MultiMania, Lycos Europe, cotée sur le Neuer
Markt allemand, a comme promis demandé l'admission de ses titres également
à la Bourse de Paris. Présent dans douze pays, Lycos Europe a mené ces derniers mois une politique d'acquisitions soutenue avec le rachat de Spray puis de MultiMania alors que sa maison-mère Lycos Inc. fusionnait avec l'espagnol Terra Networks. A l'issue de l'OPE sur MultiMania, le capital de Lycos Europe se répartit entre Terra Lycos (29 %), Bertelsmann (18,1 %), Spray Ventures (17,1 %), Christoph Mohn, PDG de Lycos Europe et héritier de la famille fondatrice de Bertelsmann (11 %), les anciens actionnaires de MultiMania (6,4 %), le groupe Investor AB, holding de la famille suédoise Wallenberg (4,5 %), le reste (13,9 %) étant coté en Bourse. |
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Lycos Europe paie Spray moins cher que prévu | ||
Le 23 octobre 2000, Lycos Europe avait finalisé l'acquisition de Spray Network en émettant 84,3 millions de nouvelles actions Lycos Europe remises à Spray Ventures et Investor. L'interdiction contractuelle de vendre ces actions pendant six mois prendra donc fin le 23 avril 2001. En plus de l'échange d'actions, la transaction prévoyait le paiement de 100 millions d'euros en numéraire, en quatre tranches, par Spray Ventures de 79 millions d'euros pour 7,9 millions d'actions Lycos Europe supplémentaires à 10 euros par titre et par Investor de 21 millions d'euros pour 2,1 millions d'actions. La première tranche devait être souscrite après l'assemblée générale de Lycos Europe du 10 novembre 2000, les trois tranches restantes suivraient le 1er janvier 2001, le 1er juillet. 2001 et 1er janvier 2002. Mais Lycos Europe annonce dans un communiqué du 18 décembre 2000 que
Spray Ventures n'est pas en mesure d'honorer la première échéance de ces
paiements qui était programmée pour la fin de l'année. Investor a, lui,
apporté ses fonds à Lycos comme il s'y était engagé. Indépendamment de sa possible incapacité d'acquitter les presque 20 millions d'euros de la première échéance, Spray Ventures ne pouvait que constater que l'action Lycos Europe s'était effondrée et qu'il était déplaisant de payer 8 euros des actions qui en valent maintenant la moitié. Le processus de fusion des deux portails Internet est donc momentanément
interrompu. Lycos Europe et Spray Ventures négocient donc d'un nouvel
échéancier de paiement. Pour les observateurs, la restitution de 25 millions d'actions représente une réduction de 20% du prix d'achat initial de Spray Network. Au lieu d'émettre 8 millions d'actions, Lycos Europe recevra 25 millions d'actions soit 17 millions d'actions en moins sur les 84,3 millions d'actions remises à Spray Ventures et Investor. 17 / 84,3 = 20% Cette nouvelle transaction valorise de facto l'action Lycos Europe à
3,20 euros, soit 80 / 25. A la suite de l'annonce de l'accord conclu avec Spray Ventures, qui permettra à Lycos Europe de payer le rachat de Spray Network 20 % moins cher que prévu, le titre gagne 5,77% en milieu de matinée à 2,75 euros à la Bourse de Paris. Les boursiers apprécient aussi le fait que Spray Ventures ne devrait pas être contraint de vendre ses actions Lycos à des fins de financement après la fin de la période de blocage fin avril. |
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Lycos fait largement disparaître la marque Spray | ||
Lycos Europe, filiale de Lycos Inc. - entreprise elle-même contrôlée par Terra Networks - et de Bertelsmann, vient de racheter le groupe suédois Spray Network implanté dans huit pays européens : Suède, Danemark, Finlande, Norvège, Allemagne, France, Italie et Tchéquie. Cette opération permet à Lycos Europe de mettre la main sur plusieurs pépites comme le site de rencontres Spraydate, la messagerie électronique Caramail et le portail de Spray. Si Lycos Europe avait assuré que la fusion s'appuiera sur le modèle d'un groupe multimarques avec des passerelles vers les autres marques du réseau et qu'il entendait les maintenir toutes, il apporte fin novembre une précision : "les activités de marketing seront centrées sur la marque leader dans chaque pays" et placées au niveau européen sous la "marque-ombrelle" Lycos Europe. En France notamment, la marque de portail leader, c'est Lycos.
C'est donc la marque Spray qui doit disparaître dans les prochains mois,
après un peu plus d'un an de présence en France, comme cela est annoncé
le 30 novembre 2000 aux salariés de Spray France par la direction générale
de Lycos Europe. L'entité Spray France est purement et simplement absorbée par Lycos.
Des produits et des services à succès comme "Spraydate" et "Yarps" seront
maintenus et intégrés dans les autres sites du groupe, mais la marque
Spray disparaît. Par conséquent plus aucun nouveau kit de connexion Internet
Spray n'est édité. La marque Spray subira le même sort en Allemagne, en Italie et en République tchèque, toujours au profit de Lycos, tandis qu'au Danemark, ce sera au profit de Jubii. Spray subsistera néanmoins en Suède - sa patrie d'origine - ainsi qu'en Norvège et en Finlande, pays nordiques où elle reste forte.
Le site de rencontres Spraydate devient Love@Lycos. Le groupe se paie de grandes campagnes TV et radio de plusieurs semaines pour fidéliser les utilisateurs et leur montrer ses différents services. Début 2001, il dépense autour de 15 millions de francs pour promouvoir son offre Love@Lycos sur une trentaine de chaînes TV et stations de radio. |
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Lycos Europe investit dans le commerce électronique | ||
En janvier 2001, Lycos Europe acquiert 100 % d'International Business Opportunities (IBO), concepteur de la plateforme de commerce électronique appelée Pangora créée en 1999 en Allemagne, un moteur de recherche de produits qui s'intègre aux espaces marchands des portails et sites sur Internet. Le groupe totalise 16 millions d'utilisateurs de ses portails en Europe
et 2,4 milliards de pages vues par mois. En France, après l'acquisition
de MultiMania, Lycos Europe est devenu le numéro 2 de l'Internet et son
titre est introduit sur le Nouveau Marché d'Euronext en février 2001.
Le 14 mai 2001, Lycos Europe annonce que sa plate-forme Pangora (base
de données de deux millions et demi de produits), pour l'instant disponible
uniquement en Allemagne, sera étendue au reste de l'Europe. Lycos Europe
commercialisera Pangora en marque blanche. |
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L'accès à Internet par Comundo en Allemagne en 1999 et 2000 | ||
Le marché fut longtemps dominé par T-Online (kit), la filiale de (Deutsche) Telekom, mais de nombreux nouveaux fournisseurs sont entrés sur le marché allemand et contraignent le leader à procéder à des baisses de prix significatives. Les internautes ont bien du mal à se retrouver dans la jungle des tarifs
composés de prix à la minute, de frais de connexion, de frais de base
ou d'inscription, de cycles de facturation, de prix forfaitaires et d'heures
gratuites (très prisées par AOL par exemple (kit).
Le montant de la facture en ligne dépend non seulement de la durée pendant
laquelle le client surfe sur Internet, mais également des heures de la
journée où il se connecte ou de la fréquence à laquelle il accède à Internet.
Le fournisseur d'accès Internet Comundo, filiale de Lycos Europe, voulant se financer uniquement grâce à la publicité, propose dans une campagne publicitaire massive notamment télévisée, un accès Internet gratuit pour attirer les clients qui n'auront à payer que les frais des communications téléphoniques, sans obligation contractuelle, à partir de 3 pfennigs seulement par minute, suivant en cela le tarif local de Telekom, particulièrement complexe, avec des temps de cycle de facturation qui se situent entre 1,5 et 4 minutes, selon l'heure de la journée. Aux heures de pointe, l'unité tarifaire dure 90 secondes et est tarifée 12 pfennigs, soit un prix à la minute de 8 pfennigs. En conséquence, le prix de la minute en ligne oscille entre 3 et 8 pfennigs. Le 1er avril 2000, Comundo réduit ses prix en Allemagne. L'accès
Internet via call by call (appel par appel) de Lycos, coûtera 2,9 pfennigs
par minute 24 heures sur 24, ce qui correspond à une réduction de prix
allant jusqu'à 60 %. Cependant, 5 pfennigs seront désormais facturés par
connexion. Il n'y a toujours pas d'engagement contractuel, ni de frais
de base, ni de volume minimum exigés. Cette baisse de prix profite donc
en priorité aux internautes qui surfent sur Internet en journée. Lycos, Inc. annonce début mai 2000 que Comundo, le FAI gratuit de Lycos Europe désormais coté en Bourse, a dépassé le million d'utilisateurs en Allemagne, cela six mois seulement après son lancement et qu'il est leader du call by call européen des FAI gratuits. Comundo est devenu l'un des cinq principaux FAI et celui connaissant la croissance la plus rapide, avec une moyenne de 7.000 nouveaux clients chaque jour. De plus, le réseau Lycos a dépassé les sites Yahoo en Allemagne en termes d'audience, se classant au troisième rang devant les sites Microsoft et Yahoo. Pour Christoph Mohn, PDG de Lycos Europe, " Comundo donne accès à notre réseau de services et de contenus. Le déploiement européen de Comundo… s'appuie sur notre succès en Allemagne ". Pour conforter sa présence, depuis début juin 2000, un CD-Rom (étonnamment payant de 0,99 DM, soit 0.51 €) contenant un logiciel d'accès à Internet avec Comundo est disponible dans toutes les stations-service Aral du pays permettant aux internautes d'accéder à l'autoroute de l'information 24 heures sur 24 pour 2,9 pfennigs par minute plus 5 pfennigs de frais d'appel. Aral rejoint en cela Shell qui depuis octobre 1999 a conclu un accord avec le fournisseur Internet World Online pour l'offre 12move (kit). Outre l'Allemagne, Comundo est désormais présent en France et aux Pays-Bas et sera déployé en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni dans les prochaines semaines. Le 17 juillet 2000, imitant en cela freenet.de (kit), Comundo réduit les prix de l'accès Internet à 2,5 pfennigs par minute - au moins jusqu'au 31 août. Les frais d'appel de 5 pfennigs qui s'appliquent normalement ne s'appliqueront plus jusqu'à cette date. La facturation se fera via la facture de Deutsche Telekom. Cette offre 'spéciale été' a été reconduite jusqu'au 30 septembre. A cause d'une concurrence féroce, et même si les fournisseurs couvrent à peine leurs coûts et spéculent sur les revenus publicitaires et les commissions du commerce électronique, la barrière des 2 pfennigs la minute va rapidement être franchie. C'est d'abord 1,9 Pf/min chez CompuServe (kit) et freenet.de contre l'achat minimum de 20 heures par mois. Comundo l'abaisse à 1,8 Pf/min. Si Comundo ne propose en France que l'accès sans l'abonnement et gratuit
à Internet hors coût des communications téléphoniques locales, Comundo
met en place en Allemagne à partir du 9 novembre 2000 une grille
tarifaire dégressive en échange d'une consommation minimale croissante
et permet aux internautes de surfer gratuitement les dimanches de novembre
et décembre de cette année et entre Noël et le Nouvel An avec trois formules
(kit) : Comundo réintroduira le 1er décembre 2000 les frais d'appel de 5 pfennigs (devenus 2.56 centimes d'euro en 2002) et révisera plusieurs fois ses tarifs et formules. Le 2 avril 2001, le fournisseur d'accès augmente ses tarifs d'accès Internet
Plus et Profi et ajoute la formule Direct à sa gamme de produits : L'Internet
by call de Comundo, reste inchangé à 2,5 pfennigs la minute. Comundo change ses tarifs et simplifie son offre dès le 1er août 2001.
Il n'y a plus que deux formules appel par appel : |
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Bertelsmann entame son retrait de l'accès à Internet | ||
mediaWays, avec une part de marché de 35 %, est le deuxième opérateur
de réseau IP et fournisseur de services Internet en Allemagne, derrière
Deutsche Telekom. Fin mars 2000, Debis Systemhaus est rachetée par Deutsche Telekom. Afin de satisfaire aux exigences antitrust, Deutsche Telekom revend les actions de mediaWays tombées dans son escarcelle au groupe Bertelsmann qui annonce en juin 2000 qu'il vend l'intégralité de mediaWays à Telefónica Data, une filiale à 100 % de l'opérateur de télécommunications espagnol Telefónica pour 1,6 milliard de dollars. L'accord est finalisé le 31 janvier 2001. Thomas Middelhoff, Président et DG de Bertelsmann AG, dans le rapport annuel de l'exercice 2000/2001 clos fin juin, écrit : " Notre approche est claire : le commerce électronique avec des produits médiatiques est notre objectif commercial, et non l'accès à Internet. En parlant familièrement, nous fournissons le jus, pas les pailles. Dans le cadre de cette stratégie, nous avons intégré Internet dans toutes nos activités principales et mis en place un large éventail d'opérations de commerce électronique. De même, nous nous sommes retirés de la coentreprise AOL Europe et de la société de réseau mediaWays lorsque la capitalisation boursière de ces entreprises a atteint son apogée ". Pour Bertelsmann, la vente du réseau Internet et du fournisseur de services mediaWays à Telefónica marque un jalon important dans son retrait du marché de l'accès à Internet (de préférence de façon très rentable) pour se concentrer sur le contenu médiatique et les services de commerce électronique. Bertelsmann fera mieux encore avec la vente de ses 49,5% d'AOL Europe à AOL Time Warner dont le solde du prix de vente sera payé en 2002 pour un total de 6,75 milliards de dollars ! De son côté, grâce au rachat de mediaWays, Telefónica accède au marché allemand de l'accès à Internet. Avec son nouvel actionnaire, mediaWays GmbH espère se rapprocher encore plus de son objectif de dépasser Deutsche Telekom sur le marché des FAI locaux. De plus, les ressources de Telefónica contribueront à l'accélération de l'expansion internationale de l'entreprise, en premier lieu en Grande-Bretagne, et au développement des technologies à large bande telles que l'ADSL. |
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La guerre des chefs ou dissensions au sommet de Terra Lycos | ||
Le 1er février 2001, Robert "Bob" J. Davis, le directeur général américain de Terra Lycos annonce sa démission, imité par Ted Philip qui quitte son poste de directeur financier mais reste pour se consacrer aux acquisitions stratégiques. Soutenu par le fonds de capital-risque CMGI, Bob Davis avait fondé le portail Lycos et l'avait conduit à la place de numéro cinq des sites les plus visités au monde. Le président espagnol Joaquim Agut prendra les rênes de Terra Lycos, née de la fusion de la société espagnole Terra Networks, filiale de l'opérateur téléphonique historique espagnol Telefónica, et du portail américain Lycos Inc. Lorsque Terra et Lycos ont fusionné, Juan Villalonga, l'ancien président
de Telefónica, et Bob Davis avaient conclu un pacte de partage du pouvoir.
Mais après l'éviction de Juan Villalonga les relations s'étaient notoirement
dégradées entre Bob Davis et Joaquim Agut nommé comme nouveau président
exécutif de Terra Networks par l'actionnaire espagnol. Pour les observateurs, ce remaniement au plus haut niveau de la direction
n'aurait pas pu survenir à un pire moment. Terra Lycos existe depuis seulement
3 mois et fait face à un environnement de marché difficile avec des pertes
récurrentes et la concurrence de Yahoo, America Online et Microsoft Network
devenus plus grands. Simultanément, Terra Lycos annonce des résultats meilleurs que prévu pour le quatrième trimestre 2000 : chiffre d'affaires de 164 millions de dollars (+76 %), perte de 96 millions de dollars et trafic de 350 millions de pages vues quotidiennement, en hausse de 227 % par rapport à l'an dernier. Sur l'exercice, la filiale de Telefónica a pratiquement doublé son chiffre d'affaires, à 526 millions de dollars, mais enregistre une perte de 348 millions de dollars. Trois semaines après, c'est Abel Linares, chief operating officer (directeur opérationnel) de Terra Lycos, qui annonce qu'il démissionne du groupe. Ancien bras droit de Juan Villalonga, nommé en février 2000 à la tête de Terra Networks, il avait été l'un des principaux artisans de la fusion avec Lycos l'an dernier. Ce nouveau départ à la tête de Terra Lycos confirme les problèmes d'intégration des deux portails, l'incapacité évidente de ses dirigeants à rapprocher leurs points de vue et la reprise en main de Joaquim Agut. Lycos Europe, grâce à son actionnaire de référence Bertelsmann, dispose d'une relative autonomie face à Terra Lycos, mais les observateurs s'interrogent sur la préservation de l'indépendance de l'entité européenne après ces faits, d'autant plus que les conflits d'intérêt sont surtout importants en Espagne où coexistent deux portails : Terra.com et Lycos Espagne. |
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Mai 2001. Jusqu'ici, ça va ! | ||
Le 8 mai 2001, Terra Lycos publie ses résultats financiers pour le premier trimestre 2001. Le chiffre d'affaires atteint 178 millions d'euros et enregistre une hausse de 60 % par rapport à l'an dernier à la même époque, mais un affaiblissement de 7 % des recettes issues de la publicité et du commerce électronique comparé au trimestre précédent. Son Ebitda (résultat avant impôts et amortissements), s'affiche à 76 millions et les pertes nettes sont de 174 millions d'euros. Joaquim Agut, son président, déclare que le géant hispano-américain de l'Internet va multiplier les services payants et annonce un recentrage sur le métier de FAI. Pour l'instant il possède, avec Comundo (Lycos) et Terra Networks (ex-division internet de Telefónica, l'opérateur semi-public espagnol qui détient 35 % du capital de Terra Lycos), une base de 7 millions d'abonnés. Terra Lycos, né en octobre dernier après la fusion de Lycos Inc. et de Terra Networks, dispose d'une importante trésorerie : 2,2 milliards de dollars. Selon des rumeurs, Terra Lycos aurait engagé des négociations pour acquérir EarthLink, le principal challenger d'AOL aux États-Unis sur le marché de la fourniture d'accès. Cette opération ne se fera pas.
Ces bons résultats relatifs ont provoqué un sursaut éphémère du cours de l'action Lycos Europe sur le Neuer Market et le Nouveau Marché, mais elle cote 1,72 € le 29 mai 2001 alors qu'elle cotait 3,35 € le 16 février 2001, jour de son apparition sur le Nouveau Marché de la place de Paris, et 10,10 € le 31 octobre 2000 sur le Neuer Markt à Francfort. De son côté, le titre MultiMania est à 5,21 € le 29 mai 2001 à Paris, alors qu'il était à 6,72 euros le 16 février 2001.
Les cinq anciens dirigeants (Marie-Christine Levet, ex-Lycos ; Orianne Garcia et Alexandre Roos, ex-Caramail ; Michel Meyer et Olivier Heckmann, ex-MultiMania) restent aux commandes de Lycos France. En France, Lycos, dirigé par Michel Meyer, se répartit désormais entre
un pôle dédié à la France et des activités à rayonnement européen. Pour
la partie française, MultiMania rebaptisé Lycos France chapotera
le portail, l'hébergement des pages personnelles et la régie publicitaire,
sous la direction de Marie-Christine Levet et Michel Meyer. C'est le 13
août 2001 seulement que le titre MultiMania disparaitra et que l'action
Lycos France le remplace au Nouveau Marché de la Bourse de Paris au cours
de 2,80 €. Ce même jour l'action Lycos Europe cote 1,00 €. Concernant la fourniture d'accès via Comundo, s'il n'est pas officiellement
question de la fermer, aucun effort de développement commercial n'est
envisagé. Michel Meyer reconnait que "être fournisseur d'accès à Internet
n'est pas une priorité pour Lycos en France, alors que dans d'autre pays
comme la Suède, cette activité représente un actif stratégique". |
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Septembre 2001. Rien ne va plus ! | ||
La société, qui a acquis MultiMania en France et Spray en Europe, respectivement en septembre et en novembre 2000, annonce le 29 juin 2001 un plan de réorganisation de ses activités en France et prévient que " un plan de réduction d'effectifs devra être mis en place au sein de Lycos France ", invoquant le ralentissement de la croissance du marché publicitaire en ligne et la nécessité d'atteindre le point d'équilibre le plus rapidement possible. Le 12 septembre 2001, Lycos Europe, après une perte avant
impôts et charges exceptionnelles (Ebitda) de 40 millions d'euros au cours
du dernier trimestre, annonce d'importantes mesures de restructuration.
Le groupe devra : Dans le cadre des mesures d'austérité annoncées, la rumeur de la cession
du fournisseur d'accès Internet Comundo commence à circuler, Christoph
Mohn ayant déclaré le 2 juillet que " Pour nous, un fournisseur d'accès
est un supplément à notre métier de portail, mais il n'est pas viable
seul. Nous parvenons à faire du profit sur l'accès en Scandinavie mais
l'accès n'est pas un très bon business ". Cette option est confortée par
le fait que Lycos Europe signe le 19 septembre un contrat de trois ans
avec le fournisseur d'activités IP mediaWays, filiale de Telefónica, qui
assurera désormais les services de conseil, de backbone et d'hébergement
de Lycos Europe. Suite au plan de restructuration annoncé, Marie-Christine Levet,
la directrice générale de Lycos France, qui avait lancé Lycos en France
en 1997, démissionne le 17 septembre, en partie peut-être parce
que le président de Terra Lycos a fait savoir qu'il n'a pas l'intention
de réinvestir d'ici à deux ans dans Lycos Europe. En ne réinvestissant
pas dans le moteur de recherche Lycos, celui-ci va déchoir et toute l'audience
du groupe lentement s'effriter. Marie-Christine Levet prendra la présidence de Club Internet le 1er décembre 2001 et la conservera jusqu'en juillet 2007 au rachat de T-Online France/Club Internet par Neuf Cegetel.
Le 26 septembre, le portail européen Lycos Europe publie ses résultats financiers annuels pour son exercice 2000-2001 clos fin juin. Il enregistre une perte d'Ebitda (résultat avant intérêts, impôts et amortissements) de 202 millions d'euros, mais une perte nette énorme de 1,023 milliard d'euros (contre 100 millions d'euros au cours du précédent exercice) pour un chiffre d'affaires de 139 millions d'euros (contre 40,2 millions d'euros, en hausse de 246 %). Lycos Europe, quatrième portail Internet mondial derrière les américains AOL, MSN et Yahoo!, et numéro un européen avec 25 millions d'utilisateurs en ligne et 2,4 milliards de visites de sites Web par mois, avec une présence dans quatorze pays, qui a acquis durant cet exercice son concurrent suédois Spray Network et le site communautaire français MultiMania, est victime du dégonflement de la bulle financière Internet et de la crise du marché publicitaire ; et en bas de bilan de dépréciations d'actifs acquis en tout ou partie par échange d'actions. Lycos Europe a réduit sa dépendance à l'égard de la publicité, qui ne représente plus que 41 % des recettes du portail. Le chiffre d'affaires tiré du commerce électronique, de l'accès à Internet par l'intermédiaire, notamment, de ses FAI Comundo en Allemagne et Spray en Suède et de la vente de licences de la technologie de son moteur de recherche, atteint 82,6 millions d'euros, contre 15,4 millions d'euros pour l'exercice 2000 (59 % du chiffre d'affaires contre 38 %). Lycos Europe, qui dispose encore d'une trésorerie de 353 millions d'euros, contre 530 millions d'euros un an plus tôt, compte néanmoins atteindre le seuil de rentabilité en décembre 2002, grâce au plan de restructuration qu'il a mis en place début septembre. |
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Changements à la tête de Lycos France | ||
La filiale française de Lycos Europe doit licencier près de 40 salariés sur les 180 qu'elle emploie, issus du site d'hébergement communautaire MultiMania, du portail Spray et du service de messagerie Caramail passés sous la "marque ombrelle" Lycos. Initié fin août, le plan social traîne en longueur et le directeur Michel Meyer reconnaît que "la diminution des ressources humaines est un processus difficile". En est-ce la conséquence ? Alors que cette restructuration est en train de se terminer et que Lycos France compte maintenant environ 150 salariés, on apprend par un communiqué du 8 janvier 2002 que le directeur général de Lycos France et fondateur de MultiMania, Michel Meyer quitte la société. Il est remplacé par un triumvirat composé d'Alexandre Roos au poste de directeur général, assisté d'Orianne Garcia et Christophe Schaming, trois des six créateurs de Caramail. Cette nouvelle nomination vise à finaliser la fusion des activités françaises décidée par Lycos Europe. Les équipes de Caramail, qui jusqu'à présent avaient gardé des bureaux séparés, vont rejoindre leurs collègues. Après le limogeage de Michel Meyer, c'est au tour de Nicolas Véron, directeur financier de la filiale française d'être débarqué le 24 janvier. Parmi les anciens dirigeants du site MultiMania, seul Olivier Heckman reste encore en poste, à la tête du service d'hébergement des pages personnelles. |
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Un Lycos de moins sur le Nouveau Marché | ||
Après le rachat du site de communautés MultiMania par Lycos Europe par le biais d'une offre publique d'échange (OPE) initiée en novembre 2000, Lycos Europe détenait 93,82% du capital et des droits de vote de MultiMania, pourcentage insuffisant (le seuil étant à 95% à cette époque) pour pouvoir retirer MultiMania du marché boursier. MultiMania a été rebaptisé Lycos France et deux titres Lycos cohabitent fin 2001 sur le Nouveau Marché d'Euronext Paris : Lycos Europe et Lycos France. Fin août 2001, l'ensemble des actifs français de Lycos Europe sont regroupés sous Lycos France SA. A cette fin, Lycos fusionne son ancienne filiale française Lycos France 2 (pour 0,98 million d'euros) avec Lycos France. Trois anciennes filiales du groupe Spray (Caramail, Cegelis et Spray Network SA) ont également été intégrées à Lycos France par apport d'actifs (pour 12,45 millions d'euros). A l'issue de ces opérations, Lycos Europe détient maintenant 96,08% du capital de Lycos France. Le 29 août 2001, l'action Lycos Europe cote 1,05 € et Lycos France 2,66 €. Un doublon devenu inutile. Fin janvier 2002, après la départ de son ancien dirigeant, la décision est donc prise de déposer une offre publique de retrait obligatoire des 4% d'actions de Lycos France encore en circulation, auprès du Conseil des marchés financiers (CMF) et de la Commission des opérations de Bourse (COB). Compte tenu du délai des procédures légales à mettre en place, c'est le 17 mai 2002 que Lycos Europe dépose un projet d'offre publique de retrait suivie d'un retrait obligatoire (OPR-RO) visant les actions Lycos France (ex MultiMania) au prix de 2,25 euros par action, alors même que l'action MultiMania avait été introduite en bourse à 36 euros en mars 2000. L'offre publique sera ouverte le 16 au 29 juillet 2002. A son issue, Lycos Europe détient 97,34% du capital de Lycos France. Au terme de l'OPR-RO, seul le titre Lycos Europe reste coté sur le Nouveau Marché de Paris, parallèlement à sa cotation sur le Neuer Market de Francfort. La page MultiMania est définitivement tournée. |
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Résultats 2001 de Terra Lycos et de Lycos Europe | ||
L'année noire des dépenses publicitaires. Terra Lycos, la filiale Internet de l'opérateur espagnol Telefónica,
annonce fin février 2002 avoir enregistré en 2001 un Ebitda négatif de
232 millions d'euros, une perte nette de 566 millions d'euros, pour un
chiffre d'affaires de 694 millions d'euros. Si Terra Lycos continue de
réduire ses pertes, toute comparaison avec l'exercice 2000 est vaine compte
tenu de l'achat du portail Lycos en octobre 2000 pour 8,5 milliards de
dollars, payable en actions. Terra Lycos souligne ainsi que 68 % des pertes
2001 correspondent à l'amortissement des survaleurs sur les acquisitions
faites en 2000 et 2001, soit la différence entre valeur d'achat et de
marché des sociétés reprises sur la période. Or, outre l'achat de Lycos,
principal responsable, Terra a également acquis de nombreux portails dans
15 pays en Amérique latine. Implanté dans 43 pays, Terra Lycos compte 4,35 millions d'abonnés, dont 1,3 million de souscripteurs payants, 31 % de plus qu'en 2000. Le groupe indique que les recettes médias (contenus, souscriptions, commerce électronique) représentent 65 % du chiffre d'affaires, contre 35 % pour les services d'accès et les communications, qui ont progressé de 75 % du fait du développement d'Internet et du lancement de nouveaux services et produits payants. Afin de faire coïncider son exercice comptable avec l'année civile, la
durée de l'exercice 2001 de transition de Lycos Europe a été ramenée
à 6 mois de juillet à décembre 2001. Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) est négatif de 48,1 millions et la perte nette a été réduite à 67,5 millions d'euros contre 160 millions d'euros, grâce principalement à des économies drastiques en matière de marketing (en baisse de 84 %) et aux mesures de restructuration prises au troisième trimestre 2001. Fin 2001, Lycos Europe disposait encore de 288 millions d'euros en trésorerie. |
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L'année 2002 marque la fin des projets d'expansion | ||
Lycos Europe vise l'équilibre opérationnel (Ebitda) avant impôts, amortissements et intérêts au cours du dernier trimestre de l'année civile 2002, sans financement supplémentaire. Un objectif ambitieux étant donné que ses pertes étaient presque aussi élevées que ses ventes fin 2001. Pour y parvenir, Lycos Europe annonce mi-mars, lors de la publication de ses résultats annuels, une nouvelles réduction des dépenses de marketing, mais surtout un plan de licenciement supplémentaire de 200 personnes au sein de ses onze filiales européennes afin de ramener son effectif à 900 salariés en Europe d'ici 4 à 5 mois. Chez Lycos France, le 9 avril 2002, Jens Uwe Intat, son président et directeur financier de Lycos Europe, aux côtés d'Alexandre Roos, directeur général à Paris, annonce aux salariés une nouvelle vague de restructurations avec la suppression de 60 à 80 postes sur 162 personnes qui serait justifiée par la difficile intégration des équipes fédérées sous la bannière Lycos France (Caramail, Spray, MultiMania) depuis deux ans. Chez Lycos Allemagne, dans le cadre de la restructuration, 45 salariés
sont remerciés et la filiale Fireball Netsearch sera intégrée à Lycos
Europe. À l'avenir, Lycos Europe se concentrera uniquement sur les moteurs
de recherche Lycos et Fireball en Allemagne. La version allemande du service
américain Hotbot est en revanche abandonnée. Pour 2002, Lycos Europe a choisi de concentrer ses efforts sur quatre métiers : les outils de communication (Webmail, pages perso et services mobiles payants --SMS, MMS), le commerce électronique, la distribution de ses contenus et la licence de son moteur de recherche. Le portail Internet Lycos met fin à ses projets d'expansion européenne. Les succursales en Finlande, en Autriche ont déjà été fermées, celle de Belgique va l'être. Le portail vers la Russie www.lycos.ru, le 14ème site Internet de Lycos spécifique à un pays, mis en ligne le 8 août 2001, qui était en phase de test est également abandonné. Les succursales prévues en Suisse et au Portugal ne seront même pas ouvertes. Terra Lycos met aussi fin à ses projets d'expansion mondiale. Présent dans 40 pays, le groupe a vendu en 2002 ses participations dans Lycos Korea, Lycos Japan et Sympatico-Lycos, en concluant cependant des accords de licence avec les entités résultantes concernant la marque Lycos et certains produits pendant des périodes limitées. En août 2002, Terra Lycos vend sa participation d'environ 43 % dans Lycos Korea à une filiale de SK Telecom, l'une des principales sociétés de téléphonie mobile sud-coréenne. La coentreprise Lycos Korea avait été créée avec Mirae Corporation en mars 1999. En décembre 2002, Terra Lycos vend sa participation d'environ 47 % dans Lycos Japan à Rakuten, une société commerciale leader au Japon. La coentreprise Lycos Japan KK avait été créée en mars 1998. En septembre 2002, Terra Lycos vend sa participation d'environ 29 % dans Sympatico-Lycos à Bell Canada. Sympatico-Lycos, Inc., une société canadienne, avait été lancée avec Bell Globemedia comme partenaire en février 2000. En France, Comundo est devenu un FAI talentueux, mais invisible. En effet, les tests des fournisseurs d'accès effectués encore au premier semestre 2002 par la presse spécialisée placent bien Comundo en tête de classement pour sa rapidité et sa qualité de connexion bas débit, mais l'absence de toute publicité, son offre se limitant à l'accès illimité sans abonnement (et donc sans forfait payant tout compris, ni ADSL) ont fait disparaître sa clientèle qui ne sait même plus qu'il existe. Et l'ADSL n'est pas pour demain. Le 15 juillet 2002, Christoph Mohn, le PDG de Lycos Europe, déclare : "Avec Comundo [offre d'accès à bas débit], nous avons 500.000 utilisateurs actifs dans toute l'Europe, principalement en Allemagne. C'est une ligne d'activité légèrement bénéficiaire. Mais nous ne nous lancerons pas dans le haut débit." Changement de direction chez Lycos Europe Perte par Terra Lycos du contrat Bertelsmann Dans le contrat de 2000, le groupe de télécommunications espagnol Telefónica,
propriétaire de 38 % de Terra Lycos, est contractuellement obligé de combler
la différence pour le montant non contracté par le groupe Bertelsmann
jusqu'à concurrence des 675 millions de dollars. Mais Telefónica est lourdement
endetté. |
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Résultats 2002 de Terra Lycos et de Lycos Europe | ||
Le fournisseur d'accès Internet espagnol Terra Lycos, principalement implanté aux Etats-Unis et en Amérique latine, filiale à 38% de l'opérateur Telefónica, a décidé de prendre en compte la baisse de la valeur de sa fusion avec le portail Lycos, conclue en 2000 au plus haut de la bulle Internet. Cela se traduit par une perte colossale de 2 milliards d'euros au titre de l'exercice 2002. L'année 2001 s'était soldée par une perte nette de 566 millions d'euros. Le chiffre d'affaires annuel de Terra Lycos a régressé de 10% à 622 millions d'euros (694 millions d'euros en 2001). Outre le déclin de la publicité, le groupe a subi des pertes de change de l'euro par rapport aux devises sud-américaines et au dollar américain. Mais même à taux de change constants, les revenus auraient été de 692 millions d'euros, soit un niveau inchangé par rapport à 2001 ; un chiffre d'affaires bien décevant comparé à ceux des groupes Wanadoo (en hausse de 33%) et Tiscali (+18%). Alors que le groupe comptait 3,1 millions d'abonnés payants, soit une
hausse de 24% fin 2002, Terra Lycos ne parvient pas à s'imposer sur le
créneau porteur de l'accès Internet par l'ADSL avec seulement 378.000
clients (en petite hausse de 11%). Pire encore, Terra Lycos est concurrencé
sur ce segment par son principal actionnaire, Telefónica, qui détient
une part de marché bien plus importante que lui. A l'annonce de ces résultats, le titre Terra Lycos à Madrid chute de 12,72% à 4,39 €. Terra Networks cota 157,65 € à son maximum historique le 14 février 2000 !
Dirigé par Christoph Mohn, héritier de la famille qui contrôle Bertelsmann, Lycos Europe n'a même pas pu compter sur le soutien du géant allemand des médias qui lui a retiré en fin d'année dernière un contrat qui lui assurait, bon an mal an, un tiers de ses revenus. A l'annonce de ces résultats, le titre Lycos Europe à Paris tombe à 0,45 €. Il fut introduit sur le Neuer Markt de la Bourse de Francfort le 22 mars 2000 à 24,00 € ! |
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Accord-cadre entre Telefónica et Terra Lycos du 12 février 2003 | ||
Le 12 février 2003, Terra Lycos et Telefónica concluent un accord-cadre
d'alliance stratégique en réponse, d'une part, aux changements dans les
activités Internet et, en particulier, au développement de la technologie
ADSL et, d'autre part, à la nécessité d'adapter la gamme de produits et
services offerts par le groupe Terra Lycos aux besoins spécifiques du
groupe Telefónica. L'accord a une durée de 6 ans. Cet accord met fin à la concurrence qu'ils se livraient sur le marché de l'accès Internet haut-débit en Espagne (où l'opérateur compte 740.000 abonnés, contre 125.000 à Terra Lycos). Depuis l'IPO de Terra en 1999, Telefónica est en effet en concurrence avec sa propre filiale en Espagne, une chose qui, selon les analystes, était absurde. Les clients espagnols pouvaient acheter un accès haut débit auprès de Telefónica ou s'inscrire auprès de Terra, qui offrait des fonctionnalités supplémentaires mais revendait les services haut débit de Telefónica ! En retour, Terra Lycos se voit garantir la génération d'au moins 78,5 millions d'euros par an en valeur, calculés comme la différence entre les revenus d'exploitation issus des prestations fournies dans le cadre de l'accord-cadre et les coûts et investissements directement associés. Bien que la société-mère Telefónica soit intervenue avec un contrat publicitaire de six ans, cela ne pouvait pas compenser la perte des commandes Bertelsmann. Terra Lycos présente le 7 mai 2003 ses chiffres du premier trimestre 2003 : les ventes, l'Ebitda et le résultat net ont diminué par rapport à la même période de l'année dernière, contrairement à ses concurrents européens tels que l'allemand T-Online, le français Wanadoo et l'italien Tiscali. Avec le déclin de la publicité sur Internet, Terra invoque aussi des pertes de change, mais on observe aussi le nombre inchangé d'abonnements en Espagne pour l'accès à Internet à haut débit alors que l'accord-cadre n'a pas eu le temps d'être mis en œuvre. |
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OPA de Telefónica sur Terra Lycos en 2003 | ||
Les observateurs envisagent l'hypothèse que Telefónica fasse une offre sur la totalité des actions de Terra afin de la retirer de la cote (à Madrid et New York), son intégration pouvant " apporter de la clarté à la stratégie Internet haut débit de Telefónica " qui détenait environ 38,58 % (directement et indirectement) de Terra Lycos (Terra Networks SA, propriétaire du portail américain Lycos) au 31 décembre 2002. Le 28 mai 2003, Telefónica présente l'offre publique d'achat attendue, pouvant aller jusqu'à 1,726 milliard d'euros en espèces, pour acquérir les près de 62 % restants des actions qu'il ne possède pas. Le prix de l'offre est de 5,25 € par action payable en numéraire, un prix supérieur de 16% au cours de clôture de la veille, mais inférieur à la moitié de ce qu'avaient payé en novembre 1999 les particuliers (11,81 euros) et les investisseurs institutionnels (13 euros) lors de l'introduction en Bourse de Terra Networks à Madrid, ce qui provoque la grogne des petits porteurs ayant acquis des actions de Terra à l'introduction ou pendant le boom. Le titre du groupe Internet, qui a grimpé jusqu'à 157,65 euros le 14 février 2000 en cours de séance (le cours de clôture maximum fut le 25 février 2000 à 139,75 €), a clôturé en Espagne à 4,52 euros hier 27 mai. De son côté, Telefónica cotait 9,37 euros. Telefónica conditionne son offre de rachat à l'obtention d'au moins 75 % du capital de Terra Lycos, ce qui induit que l'opérateur espagnol doive convaincre plus de 60 % des autres actionnaires. Le communiqué de Telefónica vante les profits "de la restructuration
d'actifs et de leur intégration" ; une intégration qui devrait permettre
"d'améliorer l'offre de produits et de services Internet, notamment à
haut débit, en tirant parti du caractère complémentaire des deux groupes".
Telefónica déclare qu'elle combinera la gestion de plus de 43 millions
de lignes fixes et de 1,7 million de clients haut débit avec la puissance
de Terra Lycos sur Internet. Terra compte plus de 4 millions de clients
ayant accès à Internet et 1,8 million d'abonnés aux services de portail
et autres services de contenu. Mais pour les petits actionnaires de Terra Lycos en colère, l'écroulement du titre et l'échec de Terra Lycos tiendrait plus à la mauvaise gestion du portail qu'à la volatilité des marchés et à la chute des valeurs Internet. Ils critiquent notamment Joaquín Agut, son président, pour son manque de capacité à intégrer Terra et Lycos en ayant forcé les dirigeants les plus précieux de la société nord-américaine à quitter l'entreprise et sa difficulté à commercialiser le produit haut débit phare de Telefónica, l'ADSL. Par ailleurs, Terra dispose d'une forte trésorerie avec encore 1.731 millions d'euros en banque (le reste des 2.200 apportés par Telefónica lors de l'augmentation de capital en septembre 2000 pour racheter Lycos), un montant qui dépasse les 1.726 millions que Telefónica devrait payer au maximum pour 100 % de sa filiale. Le prix proposé de 5,25 euros constitue pour 3,09 euros par action la trésorerie propre de Terra ; le reste valorise l'activité de la filiale Internet à 2,16 euros par action, soit bien peu de chose. Telefónica refusera d'augmenter son offre sur Terra Lycos. Selon le groupe dirigé par César Alierta, le prix proposé est très supérieur à la valeur réelle et aux perspectives de Terra, qui cumule 3,2 milliards d'euros de pertes depuis son lancement en 1999, dont 2 milliards en 2002, sur un chiffre d'affaires de seulement 622 millions d'euros l'an dernier. La CNMV (Comisión Nacional del Mercado de Valores), la commission espagnole des valeurs mobilières, approuve le 19 juin 2003 le prospectus déposé par Telefónica pour l'offre publique d'achat sur Terra au prix de 5,25 € par action, payable en espèces. L'offre publique d'achat a un délai d'acceptation d'un mois commençant le 23 juin 2003, jour de la publication de l'offre, et se terminant le 23 juillet 2003. Le 25 juillet 2003, la CNMV a notifié à Telefónica que l'OPA visant 370.675.587
actions de Terra Networks, sa division internationale de FAI et de contenu,
avait été acceptée pour 202.092.043 actions, représentant 54,52 % des
actions pour lesquelles l'offre publique d'achat a été lancée et 33,60%
du capital social de Terra Networks, ce qui ne porte sa participation
qu'à 71,97 %. Cette opération s'est donc soldée par un semi-échec pour Telefónica qui n'a pu mettre la main que sur 72% du capital de Terra. Mais ce n'est que partie remise !
Un bonheur n'arrivant jamais seul, lors de cette même réunion du 16 décembre 2003, le conseil d'administration de Terra a accepté la démission présentée par Joaquim Agut en tant que président exécutif de l'entreprise, qui est remplacé à ce poste par Joaquín " Kim " Faura. César Alierta, président du groupe Telefónica, avait aimablement proposé
Joaquín Agut au poste de PDG d'Endemol dès le 4 décembre 2003. C'est clair. Telefónica a pris la tête de sa filiale Internet Terra. |
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2003 Une année relativement tranquille pour Lycos Europe ? | ||
Au début de l'année 2003, la société annonce qu'elle lancera diverses offres " premium ", c'est-à-dire des services payants dans le domaine de l'hébergement Web et des noms de domaine, ainsi que dans la communication avec des offres premium d'e-mail, SMS, MMS et messagerie instantanée (chat). Le PDG Christoph Mohn déclare que l'entreprise souhaite réaliser un chiffre d'affaires d'environ 100 millions d'euros d'ici trois à cinq ans avec les services payants. Cette nouvelle stratégie de Lycos Europe affirmant que le développement du réseau européen repose désormais sur les revenus réalisés par les services premiums et la publicité en ligne induit volonté d'harmonisation et nouvelle organisation. Au niveau de l'harmonisation, en France est mise en ligne en juin 2003 la nouvelle version de Lycos.fr calquant le reste du réseau européen. Six univers ("Communiquer", "Rechercher", "Rencontrer", "Créer son site", "Se divertir" et "Shopping"') font leur apparition pour couvrir toutes les thématiques loisirs grand public. Résultat : Lycos.fr enregistre 5,5 millions de visiteurs uniques par mois en novembre 2003 contre 4,7 millions de visiteurs uniques un an plus tôt. Lycos France va faire les frais de la nouvelle organisation. En novembre 2003, parachevant une "valse des dirigeants qui donne le tournis", Alexandre Roos et Christophe Schaming, respectivement directeur général et directeur technique, sont évincés. Seule Orianne Garcia, la dernière des trois co-fondateurs de Caramail, garde la direction du marketing. Alexandre Dreyfus est nommé directeur général intérimaire de Lycos France. A cette réorganisation managériale se double une réorganisation du portail français. Christoph Mohn, annonce fin décembre que seules deux des quatre grandes directions opérationnelles du groupe seront maintenues à Paris. Il s'agit des divisions "portail-communication" et "hébergement de sites Web". Exit les divisions "Communautés" et "Shopping".
En mars 2003, Lycos Europe annule 27.277.144 actions propres. En conséquence, la participation directe de Terra Lycos et celle de Bertelsmann (avec Christoph Mohn Internet Holding GmbH et Fireball Internet GmbH) sont chacune passées de 29,6 % à 32,1 %. Fin août 2003, on apprend que John de Mol, cofondateur
avec Joop van den Ende de Endemol, le "fournisseur de contenu multimédia"
(télévision, téléphone et Internet), a pris une participation de 5% dans
le capital de Lycos Europe N.V.
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Lycos Europe se lance (enfin) dans le haut débit en Allemagne, en 3 temps | ||
Début avril 2003, Lycos propose désormais un accès Internet
commuté sans frais supplémentaires avec Lycos-Online pour 1,39 centime
la minute et le regroupement de canaux RNIS comme alternative DSL
bon marché. Lycos-Online propose un accès 24 heures sur 24 au tarif " Speedy " de
1,39 centime la minute, sans consommation minimale, engagement contractuel
ou durée du contrat, plus des frais d'appel de 5 centimes. L'accès Internet bas débit Lycos-Comundo avec les deux tarifs " Call by Call " et " Direct " continue de fonctionner dans les mêmes conditions. Toutefois, les intéressés ne peuvent plus s'inscrire à ces tarifs. Christoph Mohn, son PDG, annonce le 31 octobre 2003 que Lycos Europe va se lancer dans le secteur de l'accès Internet DSL en Allemagne fin novembre ou début décembre. "Nous négocions actuellement avec Deutsche Telekom et Telefónica sur les produits de gros nécessaires… Nous espérons que l'activité DSL augmentera considérablement nos revenus issus de l'activité d'accès".
L'entrée effective de Lycos Europe sur le marché du haut débit en Allemagne n'aura lieu qu'avec la présentation officielle le 29 janvier 2004 de la gamme complète de Lycos DSL pour un accès Internet rapide qui fonctionne avec T-DSL de Deutsche Telekom, l'accès Internet à haut débit dominant en Allemagne (à plus de 95%) et est acheminé via le backbone (réseau) de l'opérateur historique. Les offres Lycos DSL sont annoncées avec la mention offensive "Dramatisch
Schnell Lycos" ("Lycos incroyablement rapide"). Sept nouveaux tarifs DSL
pour le T-DSL sont proposés par Lycos : Le forfait mensuel de 28,80 euros
par mois, les 6 autres tarifs (3 au temps et 3 au volume) s'adressant
plutôt aux débutants et aux utilisateurs occasionnels. Lycos lance à partir d'avril un nouveau forfait DSL sous le nom de Lycos
DSL Flat 2000 [Flatrate signifie Forfait en allemand], qui coûte 48,80
euros par mois et dispose d'une bande passante de 2 mégabits par seconde
en réception. Si Lycos Europe propose depuis début février 2004 un accès DSL en Allemagne, celui-ci n'a vraiment démarré que début mai, lorsqu'il a déclenché son offensive marketing avec une vaste campagne publicitaire à la télévision, dans la presse écrite et en ligne.
À partir d'avril 2004, les connexions T-DSL de Deutsche Telekom à 1024/128,
2048/192 et 3072/384 kbit/s ont été commercialisées comme débits de données
standard et le prix T-DSL pour les connexions analogiques et RNIS a été
ajusté. Garantie de prix bas pour tous les tarifs Lycos DSL sur le marché
des fournisseurs de qualité du haut débit allemand, et proposer ainsi
les tarifs T-DSL les moins chers. Introduction d'un tarif 0 euro Lycos DSL 1000 incluant un modem
DSL gratuit. Réduction des prix des tarifs Lycos DSL existants et extension de
la gamme de produits. La révolution des prix Lycos DSL est soutenue
par plusieurs nouveaux tarifs haut débit qui proposent à chaque utilisateur
une offre haut débit sur mesure à partir du 1er mai 2004. Les tarifs Lycos DSL sont également proposés sur la base du T-DSL 2000
et du T-DSL 3000 et des offres forfaitaires flexibles Flexi Flat sont
également ajoutées à la gamme de produits à partir du 1er mai 2004. Christoph Mohn, le PDG de Lycos Europe déclare en juin 2004 que le démarrage
de l'accès DSL en Allemagne est "extrêmement réussi". Toutefois, le nombre
de clients haut débit du groupe reste très faible, le service n'étant
proposé qu'en Suède (depuis 2001 avec sa filiale Spray) et en Allemagne.
Selon Mohn, il n'est pas prévu aujourd'hui de l'étendre à d'autres pays
; d'ailleurs, il décrit l'activité DSL comme une simple activité supplémentaire
pour son entreprise. |
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Cession de Lycos USA au coréen Daum en 2004 | ||
Telefónica a annoncé il y a quelques mois vouloir se concentrer sur son cœur de métier et se focaliser sur les activités espagnoles, portugaises et latino-américaines. Les rumeurs sur la vente de son portail Internet américain Lycos et de sa participation de 32,1 % dans Lycos Europe (via Terra Lycos) ont donc rapidement circulé. Fin avril 2004, on annonce que la compagnie de télécommunications espagnole
Telefónica voudrait se séparer du portail Internet Lycos USA. Le groupe
a chargé la banque d'investissement Lehman Brothers de rechercher un repreneur.
Le 2 août 2004, Terra Networks confirme avoir conclu un accord le 31 juillet 2004 avec la société coréenne Daum Communications, Corp. par lequel Terra Networks lui vend toutes les actions de Lycos, Inc. A cette annonce, l'action de Terra baisse de 1,7% à 2,98 euros (elle valait 16,70 euros le 1er février 2001). Avant la vente, Lycos Inc. a transféré certains actifs à Terra Networks
comprenant les participations dans Lycos Europe et Terra Networks USA.
Plus précisément, concernant Lycos Europe NV, Lycos Inc., basé au Massachusetts
(USA), a cédé à la société de portefeuille LE Holding Corporation basée
au Delaware (USA), la totalité de sa participation dans Lycos Europe de
32,1 % du capital. Toutefois, dans la mesure où LE Holding (LE pour Lycos
Europe) est détenue à 100 % par Terra Networks, elle-même contrôlée par
Telefónica, la participation indirecte détenue par Terra Networks et finalement
par Telefónica dans Lycos Europe reste inchangée à 32,1 %. Terra indique que la cession d'une grande partie du portail américain Lycos à Daum Communications, qui gère l'un des principaux portails sud-coréens, s'élève à 105 millions de dollars (87,5 millions d'euros) en numéraire, dont 10 millions de dollars de garanties pour les biens immobiliers loués pour les opérations américaines de Lycos. Daum déclare qu'il paiera 111,2 milliards de wons pour 100 % de Lycos, soit 95 millions de dollars. Terra Networks dans ses états financiers du 24 février 2005 indiquera que le prix de vente de Lycos, Inc. a été fixé à 108 millions de dollars américains. 95, 105 ou 108 millions de dollars, c'est de toute façon moins de 1 % des 12,5 milliards de dollars payés par Terra Networks en mai 2000 pour l'acquisition de Lycos, même si c'était dans le cadre d'une transaction en actions. Le 5 octobre 2004, Terra Networks signe l'accord conclu le 31 juillet 2004 de vente de Lycos, Inc. à la société coréenne Daum Communications, toutes les autorisations administratives, notamment l'approbation des autorités antitrust américaines, ayant été obtenues. En Europe, après la vente de Lycos Inc., suite au maintien de Lycos Europe NV au sein du groupe Terra, celui-ci a un réseau qui comprend des sites Web en Allemagne, Autriche, Danemark, Espagne, France, Pays-Bas, Italie, Royaume-Uni, Suède et Suisse ; donc une large couverture européenne. |
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2004 - Une année décidément très agitée ! | ||
Le fournisseur de portail Internet Lycos est pris d'une frénésie d'achat en ce début d'année. Lycos Europe rachète united-domains AG Fondé en août 2000, avec une gamme de plus de 45 domaines de premier niveau différents, united-domains est l'un des principaux fournisseurs dans les pays germanophones avec plus de 80.000 clients et environ 200.000 domaines enregistrés. A son rachat, il compte 22 collaborateurs et est rentable. Cette acquisition vise à renforcer Lycos Europe dans les domaines d'activité
de la vente de noms de domaine et l'offre payante d'hébergement Web. Lycos Europe acquiert le français BuyCentral Le rachat est finalisé fin mars, alors que le leader européen des sites comparateurs de prix Kelkoo vient d'être racheté par Yahoo! pour 475 millions d'euros en numéraire. Kelkoo touche déjà 9 pays d'Europe avec son moteur de recherche et vante une audience record de 3,5 millions de visites par mois sur le seul site français. La nouvelle entité Pangora/Buycentral, sera au second rang français des "prestataires shopping" derrière Kelkoo mais devant LeGuide.com. Lycos France lance un service d'e-mail Caramail Premium Avec la guerre à laquelle se livrent Lycos, Hotmail, Yahoo et Google dans la messagerie électronique, on verra les offres se multiplier, payantes ou gratuites avec une flambée des capacités de stockage et une diminution des prix. Ainsi, dès octobre 2004, Caramail version de base (gratuite) passe à 300 Mo de stockage, Caramail Max (2,99 euros par mois) à 1 Go et Caramail Pro (4,99 euros par mois) à 10 Go !
La trésorerie de Terra Lycos est encore importante (elle ressortira à
529 millions d'euros au 31 décembre 2004). Mais, pour les observateurs,
Terra Lycos n'est plus qu'un simple distributeur de contenus du groupe
Telefónica. Le prochain pas du portail de Telefónica devrait être son
retrait de la Bourse, tout comme Wanadoo en France vient d'être radié
de la cote le 26 juillet 2004 après l'offre publique de sa maison-mère
France Télécom. Lycos Europe conclut une alliance avec Yahoo ! Le 6 mai 2004, les deux portails Web concurrents vont plus loin. Lycos Europe signe avec Yahoo! Inc. un accord qui permettra un échange de technologies et de services dans les domaines du "chat" (salons de discussion en ligne / dialogue en direct) et de la messagerie instantanée, ceci dans un souci mutuel de réduction des coûts. Au cours des trois prochains mois, les utilisateurs européens des services de chat de Yahoo (environ un million) seront dirigés vers la plateforme de chat Lycos Europe, qui compte autant d'utilisateurs. Inversement, Lycos Europe adoptera Yahoo Instant Messenger comme seule technologie de messagerie instantanée, ce qui va multiplier par deux la taille de chacune de ces communautés en ligne sans coûts supplémentaires. Le partenariat affectera les utilisateurs de Yahoo! Europe au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne, en France, en Espagne et en Italie, et les utilisateurs de Lycos sur l'ensemble du Vieux Continent. La collaboration avec Yahoo s'est étendue aux offres d'accès Internet haut débit : en septembre 2004, les deux portails Internet ont signé un accord de distribution de l'offre DSL de Lycos Europe outre-Rhin. Le produit Lycos DSL est désormais annoncé sur les pages Yahoo allemandes. Dans le cadre de l'offensive commerciale Lycos DSL, deux autres partenaires ont d'ailleurs été récemment acquis : le " Club Bertelsmann " vend le produit DSL à ses membres allemands. L'offre est annoncée dans le catalogue du club et sur www.derclub.de. Le produit peut également être acheté via le portail d'achat en ligne des grands magasins Karstadt.
Chargée du marketing et de la communication de Lycos France, Orianne Garcia déclare dans son communiqué de départ : "Ces 4 dernières années chez Lycos ont été intenses, riches d'enseignements et de satisfactions mais, à 32 ans seulement, j'ai envie de relever de nouveaux challenges !" Hasard du calendrier ? Au début de ce même mois de décembre 2004, on apprend que Lycos Europe vient de nommer directeur général de Lycos France Mathieu Guinard. Il s'est fixé pour objectif de rendre le portail français rentable.
Malgré cette forte hausse d'activité, le groupe n'a que peu diminué son
résultat opérationnel avant dépréciation et amortissement (Ebitda) qui
reste négatif à 34,2 millions d'euros (contre -40,5). Par ailleurs le
groupe annonce une diminution de ses liquidités de 31% à 121,7 millions
d'euros. |
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Telefónica achève l'absorption de Terra Networks en 2005 | ||
En mai 2003, Telefónica avait déjà proposé de racheter les actions de sa filiale Terra Networks par une offre publique d'achat à 5,25 euros par action (lire supra). Mais cette OPA s'était soldée par un semi-échec, beaucoup d'actionnaires ayant en effet jugé que le prix proposé était trop bas, par rapport à son cours d'introduction en Bourse en novembre 1999 de 11,81 euros. Le lundi 14 février 2005, l'opérateur Telefónica annonce son projet de prendre le contrôle total de sa filiale Internet Terra Networks dont il détient déjà 75,87% des actions. A cette fin, Telefónica propose 2 de ses propres actions contre 9 actions Terra. A cette annonce, l'action Terra clôture à 3,30 euros, tandis que l'action Telefónica reste stable au même prix qu'elle avait clôturé vendredi dernier, à 14,46 euros. Terra, dont le conseil d'administration avait pris connaissance de la proposition lors d'une réunion extraordinaire le 10 février, prévoit de poursuivre l'étude de l'offre jusqu'au 23 février, date à laquelle le conseil d'administration en débattra à nouveau. Les conseils d'administration de Terra et Telefónica approuvent le 23
février 2005 le projet de fusion par absorption de Terra Networks, SA
par Telefónica, SA par un échange d'actions de 2 actions de la société
mère pour 9 de la filiale. Visiblement satisfaits par les conditions de l'offre, les actionnaires de Terra Networks, à sa dernière assemblée générale comme société indépendante tenue le 2 juin 2005, approuvent à 99,5 % l'absorption par la maison mère, avec les parités proposées, déjà ratifiées la veille par l'actionnariat de Telefónica : 9 titres Terra pour 2 Telefónica, plus un dividende extraordinaire de 0,60 euro par action. L'opération de fusion par absorption de Terra par Telefónica entraîne la dissolution sans liquidation de la première et le transfert en bloc de tous ses actifs à la seconde, qui acquerra les droits et obligations de sa filiale. Telefónica prend donc le contrôle des 138,7 millions d'actions de Terra, soit 24,13 % de son capital social, qu'elle ne possède pas et qui sont toujours cotées en bourse ; une participation qui a actuellement une valeur de marché de 440 millions d'euros environ. Le 15 juillet 2005, les actions de Terra seront cotées pour la dernière fois et le 18 juillet, les ex-actionnaires de Terra disposeront des actions Telefónica remises en échange. Terra devient une marque du groupe Telefónica destinée aux contenus et services basés sur Internet. Les deux sociétés ont justifié la fusion par la nécessité de s'adapter au nouveau modèle " basé sur l'intégration opérationnelle des activités de téléphonie et Internet " et la " crise irréversible du modèle traditionnel du pur fournisseur de services Internet ", qui trouve son origine dans " l'émergence, le développement de la technologie à large bande appliquée à l'accès à Internet ", qui a fini par effacer la ligne de séparation entre les deux entreprises. Internet dépend du développement de l'ADSL et cela est étroitement lié aux investissements des opérateurs téléphoniques. La fusion entre Telefónica et Terra suit la même logique que les intégrations de France Télécom avec Wanadoo et de Deutsche Telekom avec T-Online. Les opérateurs téléphoniqu préfèrent arrêter leurs investissements dans les activités de portail et de commerce électronique pour se concentrer uniquement sur l'accès Internet à bas et surtout à haut débit. |
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Lycos Europe se bat en Allemagne dans l'ADSL | ||
A la guerre des prix outre-Rhin initiée par 1&1 à laquelle se livrent
les fournisseurs DSL avec des prix forfaitaires depuis fin mars 2005,
Lycos devait réagir. La société annonce qu'elle proposera son forfait
DSL moins cher à partir du 26 avril, selon la durée du contrat : 9,95
euros par mois (pour 12 mois), ou 14,95 euros par mois (pour 3 mois).
En novembre 2005, Lycos Europe DSL propose désormais le forfait ville DSL " Cityflat " à 6,95 euros à ceux qui changent d'offre DSL et aux nouveaux clients dans 25 villes allemandes, dont Berlin, Dresde, Düsseldorf, Francfort/Main, Hambourg, Hanovre, Cologne, Munich, Nuremberg et Stuttgart. Des vitesses de transfert de données T-DSL de un à six mégabits par seconde sont possibles. Dans les villes qui ne font pas encore partie du réseau Lycos Cityflat, Lycos propose le forfait au prix attractif de 9,95 euros dans toute l'Allemagne. Début décembre 2005, Lycos Europe propose désormais le Resale-DSL, c'est-à-dire une connexion DSL en revente et un accès Internet à partir d'une seule source. Sous le nom de Lycos DSL Connect, la société commence à vendre des connexions DSL sous son propre nom, avec un forfait " Cityflat " à 4,95 euros dans les 25 villes, à 7,95 euros pour un accès Internet pur dans le reste du pays. À cela s'ajoute la connexion DSL proprement dite, que Lycos Europe propose désormais sous son propre nom sur la base de l'infrastructure T-Com. Comme d'habitude, il existe trois bandes passantes : 1, 2 et 3 Mbit/s en réception, les prix sont de 16,99, 19,99 et 24,99 euros par mois. En janvier 2006, Lycos Europe annonce qu'à côté du Lycos DSL Cityflat régional dans 25 villes pour 4,95 euros par mois, toute personne disposant déjà d'une connexion DSL, changeant de DSL et commandant le Lycos DSL Flat avant le 28 février 2006 paiera désormais 6,95 euros par mois au lieu de 7,95 euros. |
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La restructuration de Lycos Europe touche la branche française | ||
Compte tenu de sa situation économique et financière, Lycos Europe, afin d'être rentable plus rapidement, a décidé fin 2004 d'un plan de réduction des coûts qui devait être effectif à la fin du premier trimestre 2005 en France. La France a été le dernier pays touché. Le 23 mai, la direction de Lycos France a dévoilé un plan de réorganisation interne de ses activités. Lycos France perd ses pôles hébergement et messagerie, entraînant 75 suppressions de postes sur un total de 109 à Paris. Sur les 75, il y a 13 postes qui ne seront pas reconduits. Deux choix s'offrent aux 62 autres collaborateurs : un reclassement en interne mais qui implique un transfert vers l'Allemagne, au siège de Lycos Europe à Gütersloh (pour la gestion des services et des produits) ou vers l'Arménie à Erevan, un site racheté en août 2002 (pôle R&D) ou une proposition de sortie accompagnée du groupe. D'ici la fin de l'année, l'effectif de Lycos France comprendra moins d'une quarantaine de salariés en charge de l'animation du portail et de la régie publicitaire. L'annonce de la proposition de transfert en Arménie des 34 développeurs-programmeurs
de Lycos France a provoqué un tollé : " dumping social !". La direction
de Lycos France s'est efforcée d'expliquer que les collaborateurs acceptant
ce schéma conserveront leur niveau de salaire actuel avec des " compensations
" comme des primes de déplacement. "Je pense qu'une grande partie des
salariés concernés vont quitter la société et qu'une petite minorité va
accepter de partir à l'étranger ", déclare Matthieu Guinard, son directeur
général. Lycos Europe lance JubiiBlog Après le rachat du portail Internet leader danois Jubii par Lycos Europe en novembre 2000, Jubii a réussi à préserver sa marque au sein du groupe Lycos au Danemark, tout comme Spray en Suède, en Norvège et en Finlande, tandis que la marque Lycos s'est imposée dans les autres pays européens. En octobre 2005, le groupe Lycos met en ligne un nouveau service de création
de blog " JubiiBlog " en France, en Allemagne, au Danemark, en Espagne,
en Grande-Bretagne, en Italie et aux Pays-Bas. Son équivalent suédois
est quant à lui dénommé " SprayBlog ". Le service alloue gratuitement
un espace de 50 Mo et propose six modèles de mise en page (19 si l'internaute
accepte de recevoir des publicités).
Lycos Europe publie le 22 février 2006 ses comptes de l'année 2005 faisant
ressortir certes encore une perte nette de 20,2 millions d'euros, mais
en chute de 56% par rapport à 2004 (45,5 millions). Le groupe annonce
un chiffre d'affaires de 125,5 millions d'euros en progression de 21%
(103,8 millions en 2004). Les revenus de Lycos Europe ont été répartis
presque également entre les trois principales activités : Services payants
et shopping, Accès Internet (interconnexion) et Publicité. Si le résultat opérationnel avant dépréciation et amortissement (Ebitda)
reste négatif à 12,3 millions d'euros, il s'améliore de 64% (-34,2 millions
en 2004). Mieux encore, Lycos Europe a réussi au quatrième trimestre 2005
à réaliser un résultat Ebitda équilibré de 0,0 million d'euros, contre
-5,5 millions d'euros et à améliorer de 83 % la perte nette à -1,7 million
d'euros, contre -10,1 millions d'euros au quatrième trimestre 2004. Cette
évolution positive s'explique principalement par la mise en œuvre réussie
de plusieurs mesures d'optimisation des coûts, d'économies et la suppression
de 200 emplois. Enfin le groupe annonce que sa trésorerie a diminué de 14 %, passant de 121,7 millions d'euros au 31 décembre 2004 à 105,1 millions d'euros au 31 décembre 2005. La réduction mensuelle moyenne de trésorerie en 2005 s'est élevée à 1,4 million d'euros, contre 4,5 millions d'euros par mois en 2004. Pour Christoph Mohn, PDG de Lycos Europe NV, le groupe est maintenant bien placé pour atteindre l'équilibre sur l'ensemble de l'année 2006. En Bourse, le titre Lycos Europe qui a démarré l'année à 1,13 € le 2 janvier 2006 à Frankfort monte à 1,23 € après l'annonce des résultats. |
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2006 - Lycos Europe multiplie les initiatives pour atteindre la rentabilité | ||
Avec Lycos iQ, le groupe Lycos Europe décide de miser sur la mode du
Web 2.0. Lycos iQ a d'abord été mis en ligne en Allemagne le 12 janvier 2006,
en concurrence avec les services existants tels que Google Answers et
Yahoo Clever (également connu sous le nom de Yahoo Answers). La concurrence
est donc rude. Contrairement à Google Answers, lancé il y a deux ans,
Lycos iQ est gratuit, et contrairement à Yahoo Clever, lancé en décembre
2005, l'offre Lycos est en allemand. Lycos DSL supprime des coûts d'entrée pour attirer de nouveaux clients haut débit Le 12 mai 2006, Lycos Europe décide de supprimer l'intégralité des frais de mise à disposition de son offre haut débit Lycos DSL en Allemagne pour les nouveaux clients pour les connexions DSL de toutes les bandes passantes (un à six mégabits par seconde). De plus, chaque nouveau client reçoit gratuitement et sans paiement supplémentaire le matériel Lycos DSL compatible WLAN " Siemens Gigaset SX553 WLAN ". Dans le cadre d'une optimisation de la structure tarifaire, le tarif volume Lycos DSL 2000 a également été supprimé de l'offre. Il s'agit désormais du Lycos DSL Cityflat, proposé dans 50 zones métropolitaines et déjà disponible au prix mensuel de 4,95 euros, et du DSL Flat dans toute l'Allemagne, disponible au prix avantageux de 7,95 euros. Vente des domaines " .eu " Le domaine " .eu " a été approuvé par l'ICANN le 22 mars 2005 et mis en exploitation le 7 décembre 2005. La procédure d'enregistrement est organisée suivant le mode du " premier arrivé, premier servi ". Cependant, l'ouverture a été progressive. Depuis le 7 avril 2006, le domaine " .eu " est ouvert à tout résident d'un État membre de l'Union européenne. L'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, en français, la Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet) est une autorité de régulation d'Internet ayant pour principales missions d'administrer les ressources numériques d'Internet, telles que l'adressage IP et les noms de domaines de premier niveau. Grâce à la pré-réservation, Lycos Europe a réussi à atteindre un taux d'attribution de 60 % des demandes d'hébergement des noms de domaine en " .eu " durant les premiers jours suivant l'ouverture, et a ainsi vendu environ 160.000 domaines " .eu ". Lycos Europe va commercialiser la base de données cinématographique IMDb Lycos Europe et Amazon, la société-mère d'Internet Movie Database (IMDb), " la plus grande base de données de films au monde ", ont conclu le 1er juillet 2006 un accord de commercialisation du site Web IMDb couvrant l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Suède. Créé en 1990 par le britannique Col Needham, le site IMDb.com, racheté en avril 1998 par Amazon, compte plus de 38 millions de visiteurs uniques par mois. Les fonctionnalités du site comprennent une vaste gamme de bandes annonces de films, des listes d'acteurs, des citations, des anecdotes, des critiques, des données sur le box-office, des biographies de célébrités, des photographies, une couverture de festivals de films et d'événements majeurs. L'accord avec Internet Movie Database est destiné à compléter l'offre de portail européen qui devrait attirer à Lycos Europe environ 5 millions de visiteurs mensuels supplémentaires dans le domaine du divertissement, séduits par un " accès gratuit à la richesse des informations trouvées sur IMDb.com ". Chaque mois, environ 28 millions d'utilisateurs visitent les sites Lycos en Europe. Avec IMDb, ce chiffre dépassera désormais les 30 millions. Au Royaume-Uni, la base d'utilisateurs du réseau Lycos Europe devrait croître de 33 %. Lycos Europe achète le spécialiste de l'e-commerce Mentasys Le 6 octobre 2006, Pangora GmbH, du groupe Lycos Europe, annonce l'acquisition de 100% les actions de Mentasys GmbH, société basée à Karlsruhe (Allemagne), pour 30 millions d'euros. Lycos Europe renforce ainsi sa division Shopping dans l'e-commerce. Mentasys, spécialisée dans les solutions d'achats en ligne, fournit des solutions de shopping packagées aux fabricants, revendeurs et éditeurs de portails leur permettant d'augmenter leur trafic et leurs revenus. Lycos Europe intégrera Mentasys GmbH dans ses états financiers au 1er novembre 2006, donc au début de la saison hivernale, qui est traditionnellement la période la plus forte pour le commerce électronique. Grâce à cette acquisition, le groupe s'attend à une augmentation des revenus dans les services payants et les achats ainsi que dans le secteur de la publicité. Un nouveau directeur général chez Lycos France Lycos France, qui ne compte maintenant que 35 collaborateurs, annonce
début septembre 2006 la nomination d'un nouveau directeur général : Jérémie
Clévy, au côté de Fabrice Leclerc, directeur général du pôle régie publicitaire-commerce
électronique. Il remplace Matthieu Guinard, qui avait pris ce poste en
décembre 2004. |
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Lycos vend le portail Spray.se puis son accès Internet suédois Spray | ||
Lycos Europe constate une évolution positive de son activité dans les
divisions Shopping et Services payants.qu'il attribue aux investissements
réalisés dans le domaine du commerce électronique, et à l'introduction
de services payants : lancement sur le marché des domaines " .eu ", droits
de commercialisation à l'échelle européenne de la base de données de films
IMDb. Le 29 septembre 2006, Lycos Europe vend l'activité portail suédoise
www.spray.se de sa filiale Spray à la société de médias Aller Svenska
AB pour 16 millions d'euros. L'accord entre Lycos Europe et Aller Svenska
AB comprend la fourniture continue d'une large gamme de services Web développés
par Lycos Europe, tels que Spray Mail, Spray Chat et Spray Hosting à l'avenir.
En plus de la collaboration pour ces produits, les deux partenaires ont
convenu d'une coopération pour la vente internationale de publicité en
ligne. Le 23 novembre 2006, Lycos Europe vend son activité suédoise d'accès,
exploitée sous la marque Spray, à Glocalnet Scandinavia AB, du groupe
Telenor. Cette transaction a été approuvée par les autorités suédoises
de la concurrence le 4 janvier 2007 et clôturée le 12 janvier 2007. Un bénéfice illusoire pour l'année 2006 Le 16 février 2007, Lycos Europe publie ses comptes de l'année 2006 faisant
ressortir enfin un résultat net positif en année pleine de 1,7 million
d'euros, contre une perte nette de -20,2 millions d'euros en 2005. Mais
ce bénéfice 2006 est en grande partie dû à la cession de l'activité suédoise
de portail, qui a généré un gain significatif mais ponctuel de 15 millions
d?euros. Pour tenir compte de la cession des activités suédoises (dont d?accès
à Internet), les états financiers de Lycos Europe ont été retraités. Le
chiffre d?affaires 2006 s?est élevé à 82,4 millions d?euros, en hausse
de 4 % par rapport à celui de 2005 ; le chiffre d'affaires 2005 retraité
étant devenu 79,2 millions d'euros, alors qu'il avait été de 125,5 millions
d'euros avec la Suède. La répartition des revenus de Lycos Europe qui était presque égale entre
les trois principales activités Publicité, Services payants et shopping
et Accès Internet (interconnexion), est profondément modifiée. L'activité
services payants et shopping a contribué au chiffre d'affaires total avec
une part de 49 % avec 40,4 millions d'euros, contre 35 % et 32,8 millions
en 2005. Sur un effectif de 714 employés fin 2006, 55 % le sont en Allemagne, 27 % en Arménie (soit près de 200 personnes !), 7 % en France et 11 % dans des bureaux situés au Danemark, en Italie, aux Pays-Bas, en Suède et au Royaume-Uni. Enfin le groupe annonce que sa trésorerie a diminué de 11 %, passant de 105,1 millions d'euros au 31 décembre 2005 à 93,3 millions d'euros au 31 décembre 2006. L'action Lycos Europe a passé une mauvaise année 2006, avec une chute de 19,5 %, passant de 1,13 € le 2 janvier à 0,91 € le 29 décembre. Si le cours s'est ressaisi début 2007, Lycos Europe dévisse de 6,32% à 0,89 € à la Bourse de Francfort avec l?annonce de ses résultats pour 2006 et de son bénéfice en trompe-l'œil. |
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Lycos Europe lance la plateforme Internet Jubii en 2007 en Europe (et aux USA !) | ||
Avec le déclin de son moteur de recherche face à Google, la concurrence sur la messagerie électronique de Hotmail (Microsoft) et Yahoo Mail, la montée en puissance de la messagerie instantanée de MSN Messenger et l'émergence des réseaux sociaux tels Myspace ou Skyrock Blog, l'audience du groupe Lycos s'effrite lentement. Caramail, qui a servi de technologie de base pour tous les services de mail de Lycos Europe, voit aussi sa fréquentation chuter considérablement. La fréquentation du chat, notamment, qui fut le plus fréquenté de France en 2003, passe de 30.000 à 3.000 connexions simultanées environ. Lycos Europe, qui reste tout de même le quatrième opérateur de portail
Internet européen, tente de reprendre la main. Après la mise en ligne
en octobre 2005 de " JubiiBlog ", un nouveau service de création de blog,
Lycos lance en mars 2007 Jubii, une plateforme de communication et d'échange
globale. Jubii rassemble au sein d'une même interface email, messagerie
instantanée, téléphonie Internet (VoIP) et permet également l'échange
de photos, vidéos et autres fichiers. À la suite du rachat de Lycos Inc. par la société sud-coréenne Daum Communications en 2004, Daum est devenu propriétaire de la marque Lycos aux États-Unis. Tandis que le rachat en 2000 de Jubii, le portail Internet leader au Danemark, par Lycos Europe a donné à celui-ci des droits de dénomination mondiaux. Voulant lancer sa nouvelle plateforme outre-Atlantique, Lycos Europe l'a donc fait sous le nom de Jubii. Après le lancement aux États-Unis en mars 2007, la nouvelle plateforme
Internet Jubii est lancée le 16 avril 2007 en Allemagne, le 26 avril en
France, avant d'être adaptée au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne, aux
Pays-Bas et au Danemark. En France, Jubii est présenté comme le successeur de Caramail, le mythique portail communautaire francophone, devenu simple Webmail - envahi par la publicité - à la suite de son absorption par Lycos Europe. Lycos tente de recréer l'esprit communautaire de la plateforme en créant "Jubii par CaraMail" qui propose à l'instar de son prédécesseur un chat mais aussi la création de blog ou le partage de fichiers avec une capacité de stockage multipliée et un outil anti-spam. De plus, à la possibilité de recevoir et d'envoyer du courrier électronique, s'ajoute celle de passer des appels téléphoniques. Jubii entend remplacer Caramail, mais aussi divers services déjà offerts par Lycos Europe : Love@Lycos par JubiiDate, Lycos Chat par JubiiWorld. |
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Lycos Europe vend son activité allemande d'accès à Internet | ||
Confronté à la diminution des revenus tirés de l'accès à Internet, Lycos
Europe avait pris en 2006 la décision stratégique de se séparer de ce
secteur d'activité qu'il n'exerçait plus qu'en Allemagne et en Suède.
En janvier 2007, l'entreprise finalise la vente de son fournisseur d'accès
Internet suédois Spray Network à Glocalnet Scandinavia AB pour environ
19 millions d'euros, se séparant ainsi de la majorité de ses activités
d'accès. En Allemagne, Lycos Europe propose un accès Internet depuis novembre 1999, avec l'introduction de l'offre bas débit Comundo. Une offre haut débit Lycos DSL a été ajoutée en 2003. Aujourd'hui, cette division d'accès à Internet compte environ 23.800 clients en connexion bas débit et environ 37.900 clients haut débit (ou accès à Internet à large bande, par traduction littérale du terme anglais broadband), et réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 6 millions d'euros par an. Le 10 mai 2007, Lycos Europe signe, par l'intermédiaire de sa filiale
Lycos Europe GmbH, un accord portant sur la vente de son activité allemande
d'accès bas débit à la société Paixas GmbH pour environ 500.000 euros.
La vente au profit de Paixas prend effet le 1er mai 2007 et inclut la
clientèle bas débit (23.000 clients environ) ainsi que la marque allemande
et européenne "Comundo" de Lycos. Après AOL en septembre 2006, puis Tiscali en janvier 2007, c'est au tour
du fournisseur d'accès haut débit Lycos d'annoncer fin septembre 2007
son retrait du marché allemand du haut débit. A noter que le marché du haut débit en Allemagne est alors en pleine
consolidation. United Internet, le deuxième plus grand fournisseur d'accès
Internet allemand après Deutsche Telekom, s'est associé au fournisseur
de téléphonie mobile Drillisch AG en vue d'un éventuel rachat de l'opérateur
de télécommunications Freenet AG. En reprenant les activités haut débit
de Freenet, le groupe United Internet pourrait accroître sa position (actuellement
environ 2,4 millions de clients) et creuser l'écart avec ses poursuivants
HanseNet et Arcor. C'est en mai 2009 qu'United Internet (avec sa marque
1&1) annoncera le rachat de l'activité DSL de Freenet AG.
Le 26 février 2008, Lycos Europe NV publie ses comptes consolidés pour
l'exercice clos le 31 décembre 2007 qui confirment son déficit structurel.
Le fournisseur européen de portails et de services en ligne a sensiblement accru ses pertes d'exploitation (EBIT) à -43,9 millions d'euros (pour 76,7 millions d'euros de chiffre d'affaires !). Les principales raisons de cette évolution seraient la baisse de la marge dans le secteur des achats, l'augmentation des coûts des services fournis pour générer des ventes, des importants efforts de Recherche & Développement consentis pour l'introduction de nouveaux produits tels que Lycos iQ et Jubii et l'offensive marketing les concernant, ainsi que le coût lié au déménagement vers un nouveau centre de données. Lycos Europe voit son bénéfice net porté à 40,1 millions d'euros contre 1,7 million d'euros en 2006. Mais cela est principalement dû à la cession de l'activité suédoise de fourniture d'accès à Internet en début d'année, accessoirement de celle de son offre allemande d'accès, ainsi que de la vente de plusieurs participations telle celle dans Best of Media SA à Alter Finance Capital en novembre 2007 pour un montant d'environ 1,7 million d'euros. Seule satisfaction, la trésorerie augmente à 157,2 millions d'euros au 31 décembre 2007 contre 93,3 millions d'euros au 31 décembre 2006 conférant une solide position financière à Lycos Europe. En 2008, Lycos a pour objectif de se concentrer sur les domaines de la publicité et du shopping et les développer spécifiquement. L'entreprise souhaite se démarquer de la concurrence en alliant développement de produits et innovations technologiques. |
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La débâcle de Lycos Europe en 2008 | ||
Lycos Europe connait un mauvais premier trimestre 2008. Avec un chiffre d'affaires de 16,2 millions d'euros au cours des trois premiers mois de 2008, la société est restée bien en dessous du niveau de l'année précédente (20,0 millions d'euros). La perte avant impôts et intérêts (EBIT) est passée de 3,8 millions à 7,3 millions d'euros. Les liquidités s'élèvent à 149,4 millions d'euros au 31 mars. Devant ces pertes récurrentes, après des années de passivité, les principaux
actionnaires de Lycos Europe décident de prendre les choses en main. Telefónica
détient près du tiers des actions via sa filiale LE Holding Corporation,
Bertelsmann en détient 20% et Christoph Mohn 12,1%. Les actions restantes,
soit environ 35%, sont le flottant. Pour de nombreux observateurs, si Lycos a grossi à coup d'acquisitions, il n'a jamais terminé leur intégration, ni vraiment réussi à prendre des parts de marché sur ses concurrents, ni à conserver son audience. Avec en plus l'effondrement du marché publicitaire, Lycos a subi un déclin lent mais régulier de sa base d'utilisateurs depuis 2002 - une évolution bien à l'encontre de la tendance générale.
Le jour même de la publication du bilan semestriel, LE Holding, la filiale
de Telefónica, dépose une demande d'enquête sur la politique et la conduite
des affaires de l'entreprise auprès de la chambre des sociétés de la cour
d'appel d'Amsterdam. Telefónica a clairement perdu confiance dans la direction
de Lycos.
Le directoire et le conseil de surveillance de Lycos Europe NV ont ainsi
décidé de vendre l'activité noms de domaine (united-domains), l'activité
shopping (de commerce en ligne) (Pangora) et le portail internet danois
(Jubii) - à condition qu'un prix approprié puisse être atteint. Avec ces
activités, Lycos Europe génère environ les deux tiers du chiffre d'affaires
total. Les mesures décidées entraîneront la perte de leur emploi pour la majorité
des quelque 700 salariés que compte Lycos Europe (il en avait 694 fin
septembre). Lors d'une assemblée générale extraordinaire à Amsterdam du 12 décembre 2008, les actionnaires ont approuvé les résolutions concernant le démantèlement du groupe, ainsi que la distribution de 50 millions d'euros aux actionnaires sur les liquidités restantes. " Le montant du remboursement s'élèvera à 0,1605 euro par action Lycos Europe [...] Il sera versé le 19 décembre 2008 aux actionnaires titulaires d'actions Lycos Europe au 15 décembre 2008 au soir " précise le directoire du groupe dans un communiqué. Lycos Europe dispose en effet encore de 130 millions d'euros de liquidités
environ, malgré des années de pertes d'exploitation. L'entreprise avait
levé 672 millions d'euros à l'occasion de son introduction en bourse en
mars 2000 au prix d'émission de 24 euros. La distribution programmée se traduit le 16 décembre au matin par un spectaculaire plongeon de plus de 50% du cours de l'action Lycos Europe. Le lendemain, elle cote 0,12 euro. A ce prix, avec 312,3 millions d'actions en circulation, la capitalisation boursière est de 37,4 millions d'euros. Elle fut de 5 milliards en mars 2000 ! Dès le 13 décembre 2008, Lycos Europe annonce qu'il a trouvé un
repreneur pour l'activité de noms de domaines gérée par sa filiale
indépendante United-domains AG sise à Starnberg. Cette entreprise, fondée
il y a huit ans et reprise par Lycos en 2004, emploie 50 personnes, sert
aujourd'hui environ 180.000 clients et gère 1,1 million d'adresses Internet.
Sous réserve de l'approbation des autorités de la concurrence, le rachat
par United Internet devrait être finalisé au premier trimestre 2009. Le 16 décembre 2008, Lycos Europe vend son portail danois
" Jubii ". Le 31 décembre 2008, Project Panther, spécialiste danois
du marketing en ligne, reprendra le portail avec ses 30 employés pour
un montant non divulgué. www.jubii.dk existe toujours (au 06/05/2024) avec une offre de compte de messagerie premium. Le 3 mars 2009, Lycos Europe publie des résultats catastrophiques
pour l'exercice 2008. |
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2009 - 2010 : La liquidation | ||
Lycos informe mi-janvier 2009 ses membres qu'il fermera leurs comptes
de messagerie et son service d'hébergement Web gratuit Tripod à compter
du 15 février, à moins qu'il ne trouve des repreneurs d'ici là.
Le 15 février 2009, hormis Caramail, tous les autres services de messagerie ont été supprimés, en Allemagne, en Autriche, en France, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie, au Danemark et aux Pays-Bas. En France, les domaines concernés sont jubii.fr et lycos.fr A l'exception de Lycos iQ qui perdurera jusqu'au 25 février et du service de Webhosting jusqu'au 28 février 2009, tous les autres services ont été arrêtés. A partir de ce jour, seul le moteur de recherche Lycos reste disponible sans restrictions ; toujours géré par Lycos lui-même.
Le moteur de recherche d'actualités Paperball a été racheté par
Paperball GmbH de Munich. Le moteur de recherche en allemand Fireball
appartient désormais à la société suisse Ambrosia AG sise à Zoug.
Le 26 novembre 2008, Lycos Europe avait décidé de vendre l'activité noms
de domaine (united-domains), l'activité shopping (de commerce en ligne)
(Pangora) et le portail internet danois (Jubii). Dès décembre 2008, United-Domains
avait été racheté par United Internet et Jubii l'avait été par son directeur
général et Project Panther.
La vente des filiales en 2009, tout particulièrement celle d'United-Domains
à United Internet pour 34,1 millions d'euros, permet à Lycos Europe de
réaliser la deuxième " meilleure " année de l'histoire de l'entreprise
avec un bénéfice net d'environ 12 millions d'euros. Lycos Europe met en œuvre le plan de fermeture étape par étape et continue de liquider ses entités. Lycos UK Ltd., Lycos France Sarl, Pangora SAS, Lycos cjsc Armenia, Lycos Italia Srl, Lycos Espana Int. Servir. SL, Lycos Nederland BV, Yarps Telecom Network AB (Suède), Home SE AB (Suède), Odina Sverige AB (Suède) sont en cours de liquidation en mars 2010. Après leur liquidation, les sociétés Jubii Europe GmbH et Jubii Eastern Europe GmbH (toutes deux basées à Gütersloh) le seront également. Fin mars 2010, le nombre d'employés est passé à 5 qui travaillent dans
le département juridique et comptable de Lycos Europe GmbH et Lycos Europe
NV, assurant le bon déroulement de la fermeture des différentes filiales.
Le 4 janvier 2010, la radiation des actions Lycos Europe sur le marché
Euronext Paris est effective. Depuis cette date, les actions Lycos Europe
ne sont cotées qu'en Allemagne.
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Epilogue | ||
A partir du 15 février 2009, seul le moteur de recherche Lycos reste disponible. Le 17 août 2010, le sud-coréen Daum Communications, propriétaire de Lycos
depuis 2004, indique l'avoir cédé au groupe indien de marketing en ligne
Ybrant Digital pour 36 millions de dollars. Daum Communications avait
déboursé 95 millions de dollars pour acquérir Lycos en 2004, mais il a
vendu une partie des actifs entre-temps. En 2006, Lycos s'est ainsi séparé
de Wired News, la branche numérique du magazine américain " Wired ", ainsi
que de sa division finance, dont le site Quote.com. A son apogée, en mai
2000, le moteur de recherche et portail Internet Lycos avait été vendu
à Terra Networks, filiale du groupe espagnol Telefónica, pour 12,5 milliards
de dollars dans le cadre d'une offre publique d'échange d'actions. Si le nom de domaine Lycos.fr est toujours accessible aujourd'hui, le site se résume à sa plus simple expression. Le moteur Lycos.fr n'est plus qu'une page relais francophone des pages anglophones Lycos Mail, Tripod, Lycos Domains ou Angelfire. La météo d'une ville française est fournie avec des températures en degrés Fahrenheit. Concernant Comundo En mai 2007, Lycos Europe a vendu son activité allemande d'accès bas
débit à la société Paixas GmbH pour environ 500.000 euros, avec effet
au 1er mai. La vente au profit de Paixas inclut la clientèle bas débit
(23.000 clients environ seulement) ainsi que la marque allemande et européenne
"Comundo" de Lycos. Concernant Jubii Europe Après déjà trois remboursements de capital aux actionnaires les 19 décembre
2008 de 50 millions d'euros (0,1605 euro par action), 11 mai 2009 de 35
millions d'euros (0,1123 euro par action) et 14 décembre 2009 de 7,5 millions
d'euros (0,024 euro par action), Jubii Europe NV (anciennement Lycos Europe
NV) en annonce le 16 septembre 2011 un quatrième. Jubii Europe est constitué fin 2012 de 311.576.344 actions, possède encore une trésorerie de 24,8 millions d'euros et emploie 1,5 employé (en équivalent temps plein). Comme Jubii n'offre plus de produits ou services générateurs de revenus, le chiffre d'affaires est nul. Le 7 mai 2013, Jubii Europe N.V. décide de procéder à un (cinquième) remboursement de capital d'environ 7,5 millions d'euros. Celui-ci sera de 0,024 euro par action et effectué le 4 juin 2013. Jubii Europe N.V. poursuit son processus de liquidation. Il ne reste plus fin 2013 que 19,2 millions d'euros de trésorerie et trois entités restantes à liquider : la filiale allemande Jubii Europe GmbH, la filiale suédoise Yarps Network Services AB et Jubii Europe N.V. elle-même. La finalisation de la liquidation de Jubii Europe GmbH doit toutefois tenir compte, outre les exigences légales, de son obligation contractuelle à long terme dans le cadre de la vente de united-domains AG. Celle de Yarps dépend principalement de la finalisation du procès en cours contre Telia Company AB pour abus de sa position dominante par rapport au marché du haut débit en Suède. La procédure avance mais s'éternise et entraîne des frais juridiques et de conseil importants. Par jugement du 7 mars 2016, le tribunal de district de Stockholm déclare Telia Company AB coupable d'abus de position dominante et condamne Telia Company à payer à Yarps Network Services des dommages et intérêts d'un montant de 65 millions SEK plus intérêts. Le montant est inférieur à celui réclamé par Yarps. Les deux parties, Yarps et Telia Company, font appel du jugement. Dans son arrêt du 29 juin 2017 (qui deviendra définitif), la Cour d'appel de Svea (à Stockholm) déclare la société Telia Company non coupable d'abus de position dominante, rejette donc les prétentions de Yarps Network Services et lui ordonne de rembourser à Telia Company ses frais de justice devant le tribunal de district et la cour d'appel d'un montant d'environ 20 millions SEK (soit environ 2 millions d'euros). Le 25 juin 2021, Jubii Europe NV procède à une distribution définitive de liquidation aux actionnaires inscrits comme titulaires des actions de la Société au soir du 24 juin 2021 d'un montant de 0,022204384 euro par action avant que les actions ne soient comptabilisées comme sans valeur. Suite à cette distribution, Jubii Europe NV sera radiée du registre du commerce néerlandais et de la Bourse de Francfort. |
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